ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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MARCHE SUB LE DNIÉPER. — SMOLENSK. — VALOUTINA. 707 lui fait des observations nettes et froides oü il prévoit les revers qui nous attendent. Daru, droit et impassible, fait observer ä l’Empereur que cette guerre n’est pas nationale et que personne n’en comprend le but ni la nécessité. Napoléon sait que, du Niérnen ä Mohilev, l’armée a été diminuée de 150.000 hommes; que, réduite å se nourrir de mauvais seigle bouilli, elle est décimée par la dysenterie et se plaint des soins excessifs donnés ä la garde. Enfin, il apprend de Duroc le traité de Bukarest. Napoléon écoute avec douceur les objections, mais persiste, et va faire « la folie de Charles XII ». Sébastiani, ayant du reculer å Inkowo devant des forces supérieures, Napoléon crut que les Russes marchaient sur son centre. Il résolut alors de le transporter de Vitepsk å Orcha pour se trouver sur le flane gauche des Russes et leur barrer la route de Moscou. Il donna, le 10 aout, Fordre de eet admirable mouvement stratégique et partit le 13 de Vitepsk, aprés y etre resté quinze jours; son armée devait se retrouver le 14 å Liady, entre Orcha et Smolensk. Elle franchit pour la premiére fois le Dniéper å Rassasna et marcha sur Liady, en une seule colonne, abandonnant le long de la route des traiueurs et des maraudeurs. Seul le corps de Davout gardait un ordre parfait. Aprés Liady, la petite Russie commengant, l’armée fut délivrée des Juifs polonais, dont elle regretta bientot cependant les services; on devait les retrouver au retour. Le 15 aout, on apergut Krasnoe; Ney en débusqua un régiment russe, mais au delå étaient 6.000 liommes avec Newerowskoi, qui re-joignit å Smolensk Barclay et Bagration, apres avoir repoussé toutes les charges de la cavalerie de Murat. Barclay voulait reculer tou-jours et faire le désert devant lui; c’était son plan arrété depuis 1807. Bagration, éléve de Souwarow, ne comprenait que 1’offensive; l’armée était pour lui; on insulta presque Barclay, suspect å titre d’Allemand des provinces baltiques. Ce général, troublé par ces atta-ques, hésita dans l’exécution de son plan et laissa engager le combat de Krasnöe. La retraite de Newerowskoi fit précipiter l’armée russe sur Smolensk pour la défendre. Lorsque Napoléon arriva dans cette ville, le 16, il apergut sur la rive droite du Dniéper une armée en mouvement. C’étaient 120.000 Russes avec Barclay et Bagration. « Enfin, je lestiens! » s’écria Napoléon.