ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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710 NAPOLEON I01'. servir du coté moral de ceux qu’il avait å combattre ou a commander. A la maniére dont il jugeait le terrain d’un coup d’æil et å son ha-bileté å se servir de la carte, on retrouvait l’ancien artiste dessina-teur. Le 20 aout, la Grande Armée quitta Smolensk. Napoléon partait pour Moscou avec 155.000 hommes et s’appuyait sur 280.000, laissés en Lithuanie et en Pologne. A l’avant-garde, Davout et Murat se disputaient ]e cominandement; cette mésintelligence empecha d’engager une bataille å Dorogobouje, le 23 aoüt. Dans le camp ennemi, on se déchainait contre Barclay, qui avait mis le terrain contre lui au lieu de s’en servir; Bagration cria å la trahison. Toute l’armée réclama Kutusof, qui avait pour lui le souvenir d’Amstetten, de Krems, de Dirnstein et de ses succés récents contre les Tures. Le Czar céda et lui confia l’armée : Barclay demanda gé-néreusement å servir sous ses ordres. Cette nomination excita un en-thousiasme général. Cepenclant Kutusof, comme Barclay, continuait å reculer, et les Russes brülaient leurs villes å mesure qu’ils les aban-donnaient. Mais on ne pouvait livrer Moscou, la ville sainte, sans livrer une bataille générale. Kutusof s’arréta å Borodino, au con-fluent de la Moskova et de la Kolotch ou Kolocza. Il avait couvert le terrain de redoutes et de travaux. Miloradowitch, avec 10.000 reerues et une foule de paysans portant la croix et criant « Dieu le veut! », le re-joignirent. Kutusof eut alors 72.000 fantassins, 18.000 cavaliers réguliers, 7.000 Cosaques, 10.000 miliciens, 640 canons servis par 14.000 artilleurs. Napoléon n’avait pu réunir que 86.000 fantassins, 28.000 cavaliers, 587 canons servis par 16.000 pionniers ou artilleurs ; mais son armée, quoique fatiguée par cette marclie de 800 lieues, était encore supérieure aux Busses, bien qu’ils en fussent, dit Ségur, « å ce point ou les nations ont encore toutes les vertus primitives et déjå des vertus acquises )). La Grande Armée de 1812 avait plus d’unité que celle de 1809. Napoléon arriva ]e 5 septeinbre au monastfere de Kolotskoi et re-connut que la droite russe était trop bien défendue par l’escarpe-ment d.e la rive gauclie de la Kolotch, et qu’il valait mieux l’attaquer