ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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718 NAPOLEON I« Napoléon songeait å se déclarer roi de Pologne, å rétablir la principauté de Smolensk, å démembrer la Russie occidentale; il étudiait les papiers relatifs å la tentative de 1730, pour voir si l’on ne pouvait séduire les nobles par l’appåt d’une constitution. Il songeait ä décréter l’affranchissement des serfs, ä soulever les Tatars du Volga; mais il était impuissant. Aprés une conférence avec ses généraux, qui tons voulaient se retirer, il donna å Lauriston une lettre pour Alexandre. « Je veux la paix, lui dit-il, il me faut la paix, je la veux absolument; sauvez seulement l’honneur. » Kutusof refusa le passage å, 1'envoyé de Napoleon. Toutefois les Russes conclurent un armistice pour gagner du temps, recevoir des renforts et exercer les recrues. On trompa Murat en flattant sa vanité. Murat, exagérant le sens des marques de Sympathie ou méme d’admiration que sa brillante valeur et son grand air lui avaient valnes de la part des Cosaques, s’imagina qu’il n’aurait qu’å le vouloir pour se faire élire roi par eux. Cependant, les paysans attaquaient les maraudeurs et les fourra-geurs, les tuaient ä coups de fourche, les pendaient. Dorokhow, avec 2.500 mougiks et des Cosaques, prit Vereia, le 10 octobre, et égorgea la garnison. Le paysan Grheras-sime Kourine réunit 5.800 hommes, afin. de « combattre pour la patrie et le saint temple de la Mére de Dien, contre un ennemi qui mena§ait de briller tous les villages et d’enlever la peau å, tous les habitants ». Des femmes méme, la paysanne Vas-silissa, Mlle NadijdaDourowa, prenaient part aux expéditions. Les Russes s’étonnaient de notre sécurité å, l’approche de l’hiver, nous plaignaient méme. « Dans quinze jours, disaient-ils, vos ongles tomberont, vos armes s’écliapperont de vos mains engourdies et å demi-mortes.)) Napoléon attendait toujours. Plein d’anxiété, il passait les nuits å discuter aveo Daru. « Battre en retraite serait s’avouer vaincu; son premier pas retrograde ne serait-il pas le point de départ d’une effrayante suite de guerres périlleuses?— Lorsqu’on s’est trompé, disait-il, il faut persévérer; cela donne raison. » Daru lui proposa de faire de Moscou un camp retranché et d’y passer l’hiver. Napoléon refusa ce « conseil de lion » (1). Des que les premiéres neiges furent tombées, il ne songea plus qu’å la retraite. Il lit sortir les liopitaux et les premiers convois, or-clonna d’acheter 20.000 clievauxet de prendre deuxmois de fourrages; les environs ne suffisaient plus å nourrir les troupes au jour le jour. Mais il ne pouvait se décider lui-méme å partir. Enfin les Russes (1) Napoléon disait de Daru « qu’il avait le courage du lion et le travail du bæuf ».