SÉJOUR A MOSCOU. — PREMIÉRE NEIGE. — LA RETRAITE. 717
chåteau de Petrowski. Le lendemain, revoyant 1’inceiidie dans tonte sa violence, il dit : « Ceci nous présage de grands malheurs. »
Il fallait prendre une décision. L’incendie éteint, il ne restait plus debout, dans Moscou, que les églises et un cinquifeme des maisons. Bertliier et Bessiéres démontrent bientot å Napoléon l’impossibilité de marcher sur Pétersbourg; il fut tenté alors de se retirer sur la Lithuanie en enlevant au passage Kalouga et Toula, le grenier
Fig. 306. — Campagne-de Bussie. D’aprés Charlet.
et rarsenal de la Russie. Il se décida å rester å Moscou, en attendant une réponse d’Alexandre; son orgueil ne pouvait se résoudre å l’idée d’une retraite, méme lorsqu’elle devait éviter un désastre et promettait un succés. C’était un arret plus funeste encore que celui de Vilna au début de la Campagne. Cependant Napoléon, rentré au Kremlin depuis le 20 septembre, attendait toujours une réponse cl’Alexandre.
En rentrant de passer uno revne de ses troupes, qui conservaient encore letir aspect martial et leur tenue reguliere par des prodiges de dévouement et d’habileté, il si-gnait un. décret de cent articles sur le personnel et le recrutement du Théåtre-F rangais. Ce décret de luxe précéde, dans le recueil des lois de l’Empire, le décret qui appliquait aux parents coupablcs de favoriser la déscrtion dc leurs fils les dispositions pénales du recrutement militaire.