ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
MONTENOTTE. 65 garde les deux autres, Masséna et Augereau, sous sa main, en face du col de Cadibone. Beaulieu, apprenantle mouvement de Laharpe, prend (offensive et vient par le col de la Bochetta se placer entre Genes et lesFrangais. Lorsque Bonaparte voit Beaulieu bien engagé dans ce mouvement, il rappelle å lui Laharpe. Cependant le centre autrichien avait également pris l’offensive et n’avait trouvé devant lui que douze mille hommes commandés par le chef de brigade Rampon; mais l’lié-roique résistance de eet officier avec les soldats des 21° et 22e demi-brigades, dans la vieille redoute de Montelegino ou ils se sont retran-chés, repousse tous les efforts de d’Argenteau (11 avril) et donne å Bonaparte, qui est a Savone, le temps de concentrer ses forces et de frapper un coup décisif. Laharpe doit se porter devant le centre autrichien pendant qu’Augereau et Masséna le tournent par Cadibone et Montenotte. Les divisions Laliarpe, Augereau, Masséna se mirent en marche pendant la nuit. « Le temps était froid, pluvieux et couvert de brouillard. Cette circonstance, qui rendit plus pénible la marche des troupes, prolongea l’incertitude des ennemis. En effet, le ciel venant tout å coup ä s’éclaircir, les Autrichiens, stupéfaits, se virent en. présence de nos colonnes en armes et prétes au combat. Il était alors cinq heures du matin. Laharpe aborde le premier le front des positions de l’ennemi, å Montenotte. Les Autrichiens resistent avec courage; ils repoussent les premieres attaques et se disposent å attaquer å leur tour les assaillants. L’illusion fut de courte durée et le réveil terrible. Bonaparte, qui était parti å une heure du matin avec la division .Masséna, arriva en ce moment. Il donne ordre å ses colonnes de s’ébranler en méme temps, et, du haut d’une eminence, snit et dirige leurs mouvements. C’était un spectacle imposant que présentait en ce moment le champ de bataille de Montenotte. Sur les hau-teurs, on apercevait, aux premiers rayons du jour naissant, les regiments autrichiens, hongrois ou croates, aux uniformes blancs et bleus, aux armes reluisantes, rangés en files serrées et réguliéres, immobiles dans leurs rangs comme si leurs pieds eussent été cloués au sol, exécutant leurs feux avec la méme précision, le méme ordre que sur un champ de manæuvre. Sur le flane des montagnes, les colonnes frangaises débouchant au pas de course, s’allongeant, serpentant,croisant leurs mouvements comme pour serier les ennemis dans les plis de leurs anneaux mobiles. A leurs vétements en lambeaux on pouvait les prendre de loin pour les hordes d’Attila. Aux premiers rangs, l’épée å la main, marchent Masséna, Laharpe, Causse, Joubert, tous impatients de combats, avides de gloire et entrainés par ce pressentiment de la victoire qui se communique si aisément des chefs aux soldats. En un instant toute la montagne est couverte de feux; mais rien n’arréte nos soldats, les colonnes avancent, se rapprochent des rangs autri- NAPOLEON Ier. 9