ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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66 NAPOLEON I". chiens, les abordent au fil de la baionnette, au tranchant du sabre; le bruit du canon est rålenti, le fen de la mousqucterie s’éteint presque sur tous les points, de bruyants hourras de combat, d’horribles cris de mort s’élévent confusément de ce champ de car-nage. Les généraux autrichiens, confondus par ces combinaisons imprévues, ne son-gent plus qu’å la retraite; leurs soldats, troupes d’élite, ne penvent résister ä la furie de telles attaques. Bientöt leurs rangs sont ouverts, rompus, brises de toutes parts; ils prennent la fuite en désordre, se replient vers Dego, laissant plusieurs centaines de morts sur le champ de bataille et deux mille prisonniers. Bonaparte, qui a vu tous les details de I’action, qui a dirigé toutes les manæuvres, descend des hauteurs oü il s’é-tait placé, pour féliciter nos héroi'ques demi-brigades et les chefs de son armée, Masséna surtout, dont les attaques ont été si decisives.» (Pascal, Histoire de Varmée.') Pendant ce temps, Beaulieu était arrivé å Voltri et n’y trouvait plus personne. Il put se réunir tranquillement å l’amiral anglais Nelson, et ce ne fut que le 13 qu’il apprit ladéfaite des Autrichiens et l’entrée des Frangais dans le Piémont. Il sehåta de se replier sur Dego, ou il espé-rait avoir le temps de s’établir et de se retrancher : les pertes qu’il avait faites ne lui laissaient pas moins encore la supériorité du nombre. Mais les Frangais, placés déjå entre les Piémontais et les Autrichiens, poussent leur effort principal tantet d’un coté, tantöt de l’autre, sans donner a l’ennemi le temps de se reconnaitre. Le 12 avril, le centre autrichien avait été forcé å Montenotte; le 14, Bonaparte se porte sur Millesimo contre les Piémontais, réunis å quelques troupes autri-chiennes. A la pointe du jour, Augereau force les gorges de Millesimo, pendant que Joubert et Ménard, cliassant l’ennemi de toutes les positions enviromiantes, enveloppent par une rnanæuvre prompte et hardie un corps de quinze cents grenadiers autrichiens, å la tete desquels se trouvait le général Provera, qui, loin de poser les armes et de se rendre pri-sonnier de guerre, se retira sur la montagne de Cosseria et se retran-clia dans les ruines d’un vieux chåteau, extrémement fort par sa position. Les trois colonnes envoyées pour le forcer échouerent apres de grandes pertes. La premiére était connnandée par Joubert. « Déjål’in-trépide général Joubert, dit Bonaparte, grenadier par le courage et bon général par ses connaissances et ses talents militaires, avait passe avec sept hornmes dans les retranchements ennemis quand, frappé å la tete,