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NAPOLEON I“.
Bernadotte dut se contenter de discuter avec l’état-major allié le nouveau plan de Campagne. Les ajjiés, comptant bien plus sur la su-périorité de leurs forces que sur les talents militaires de leurs géné-raux pour vaincre Napoléon, avaient résolu de l’user par des marches continuelles et par la destruction des corps confiés å ses lieutenants. Toutes les fois qu’il dirigerait en personne son année, il fallait éviter la bataille et fondre sur ses généraux en son absence. Trois armées furent destinées å opérer contre lui : celle de Boheme, forte de 2o0.000 liommes, commandée par le prince de Schwartzenberg; celle de Silcsie avec Blucher, et celle du Nord sous les ordres de Bernadotte, toutes deux fortes de 120.000 liommes. Ces trois armées devaient toutes marcher sur Dresde pour s’y rejoindre et y accabler les Frangais. Deux autres armées étaient chargées de surveiller la Baviére et l’Italie.
De son coté Napoléon avait formé le dessein de faire, å la fin de l’armistice, des propositions acceptables, d’arréter ainsi les mouvements de l’Autriche préte a se joindre å la coalition, de reprendre les hosti-lités avec la Prusse et la Russie et de les écraser, tout en continuant a négocier avec l’empereur Frangois, afin de l’accabler å son tour si un désastre infligé aux Busses et aux Prussiens ne le rendait plus accom-modant. Caulaincourt fut done chargé de demander sérieusement å Metternich å quelles conditions l’Autriche ferait la paix. Metternich exigea le partage du grand-duché de Varsovie, l’abandon des provinces illyriennes, des villes hanséatiques, de la Confédération du Rliin et de l’Espagne. Ces conditions furent transmises å Napoléon le 7 aoüt, avec (assurance que le congrés serait dissous le 10 au soir et que l’Au-triclie entrerait iminédiatement dans la coalition, si elles n’étaient pas acceptées purement et simplement. L’Empereur ne voulut pas ajouter foi å ces menaces ni accepter å temps ces propositions. Lorsqu’il les renvoya un peu modifiées a Prague, l’Autriche était entrée dans la coalition et ne pouvait plus traiter que de concert avec la Prusse et la Russie. Mais les souverains alliés rejetérent les conditions de Napoléon et les hostilités recommencérent le 17 aout.
Lorsque Napoléon s’empara de Gabel pour empéeher la jonetion des Prussiens de Blucher et des Autrichiens de Schwartzenberg, il apprit