ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
760 NAPOLEON Ier. å feu, et il restait sur le terrain environ 10.000 ennemis, morts ou blessés. Parmi les morts se trouvait le général Moreau, le vainqueur de Hohenlinden, qui tombait frappé par un boulet frangais. Ces grands résultats nous avaient couté 8 a 9.000 liommes et l’Empereur se pro-mettait de bien plus grands résultats encore, par suite de la position qu’il avait assignée å Vandamme. Mais le temps n’était pas éloigné oü Napoléon allait vivement re-gretter de n’avoir pas fait, lors du congrés de Prague, les concessions nécessaires pour obtenir la paix. Lui seul en France, peut-étre, voulait la guerre; les murmures croissaient dans l’armée. « Cette victoire fut mémorable, écrit le capitaine Coignet, mais nos généraux n’en voulaient plus. J’avais mon couvert au grand état-major et j’entendais des propos de toutes les maniéres. On blasphémait contre l’Empereur : « Il nous fera tous périr. » Les officiers, méme les dévoués et les plus désintéressés, expriment d’une maniére clif-férente mais partagent ces sentiments : « L’armée, dit le général Pelleport, fut tou-jours digne d’elle, mais elle était trop j'eime. On pensait généralement qu’aprés sa victoire, Napoléon se déciderait enfin å abandonner la ligne de l’Elbe et ä se rappro-cher du Ehin, mais les vieux de l’armée ne furent pas écoutés. » Lorsque Napoléon était accouru å marches forcées å Dresde, on se rappelle qu’il avait détaché sur sa droite, vers les défilés des monts Métalliques par lesquels les alliés étaient descendus en Saxe, le général Vandamme avec une quarantaine de mille liommes et la mission d’arréter l’ennemi dans sa déroute vers la Boheme. Il lui avait promis de le soutenir, et Vandamme, comptant sur cetappui, s’avangajusqu’åTæplitz, næud des routes de Saxe et de Boheme. Mais cette position fut dé-fendue avec acharnement par la garde russe, et avant qu’il s’en fut emparé, Schwartzenberg et les vaincus de Dresde arrivaient derriére lui. Vandamme eut affaire å des troupes dans le désordre de la retraite, il est vrai, mais bien plus nombreuses que les siennes. Il se replia sur Dresde et fut cerné a Kulin. Napoléon s’était dirigé avec sa garde sur Pirna pour lui porter secours; mais une indisposition pres de cette ville l’obligea de retourner å Dresde et de laisser le soin de la pour-suite å ses lieutenants, plus fatigués encore que lui. Gouvion Saint-Cyr ne voulut pas courir å. Kulm au bruit du canon de Vandamme.