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NAPOLEON Ier.
donald, qui s’était porté sur la Katzbach, dés que Napoléon avait quitté la Silésie. Macdonald avait passé lui-méme la riviére et voulait, en remontant le plateau de Walstatt, tomber å Test sur le camp des Prus-siens å Jauer. Mais Bluclier, qui mérita par cette victoire le titre de prince de Walstatt, nous forgå å repasser la Katzbach, puis le Bober, en nous faisant perdre 20.000 bommes tués, blessés ou prisonniers, et 100 pifeces de canon. La marche d’Oudinot sur Berlin avait aussi été trés désastreuse. Il avait été repoussé par Bernadotte å Gros Beeren et forcé de se replier sur Wittemberg. Davout, un instant maitre de Weimar, fut obligé de l’abandonner å la suite de cette défaite. Ney regut la mission de la réparer. Napoléon, laissant trois corps en Boheme, se disposait å l’appuyer avec 50.000 liommes, lorsque les nou-velles qu’il regut de Macdonald l’empéchérent de marcher sur Berlin. Le maréchal Ney fut écrasé å Dennewitz et ne se rallia que sous le canon de Torgau. Bernadotte s’arreta aux bords de l’Elbe. Les alliés formaient en ce moment un cercle allant de Wittemberg å, Tæplitz par Bautzen. Leur plan consistait å le reporter derriére Napoléon et å se rejoindre tous å Leipzig, pour lui couper la route de France. Schwartzenberg déboucha done par Commotau sur 1’Elster (3 octobre), tandis que Bluclier se portait sur Wittemberg etJ y rejoignait Bernadotte, pour marcher ensuite sur le lieu de concen-tration.
Pendant deux joui's Napoléon réfléchit au pro jet qu’il allait poursuivre, tandis que Blücher remontant la Mulde et Schwartzenberg la descendant se rapprochaient davantage et lui laissaient moins de chance de les écraser séparément. Ce fatal retard fut la cause premiere du désastre de Leipzig. L’Empereur ne savait plus se décider å faire les sacrifices nécessaires : il ne savait plus reculer å, temps. Il oubliait ce que le jeune général Bonaparte avait fait ä deux reprises devant Mantoue. Cette fan te ne fut pas la seule. Lorsqu’il se décida enfin å abandonner la ligne de l’Elbe et laissa dans Dresde les deux corps de Gouvion Saint-Cyr et de Lobau, « c’était conserver la cliose accessoire, dit York de Wartenburg, en compromettant la chose essentielle, une grande victoire. Aprés une victoire, Dresde serait retombée entre ses mains. Les deux corps qu’il y laissa lui manqueront douloureusement sur le champ de ba-taille de Leipzig, oü se décidera le sort, non seulement de Dresde et de la Saxe, mais de l’Allemagne et de toute l’Europe. Voila l’opiniåtreté du souverain. Il ne veut pas admettre qu’il soit forcé d’abandonner une seule de ses conquétes. Il re-