ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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780 NAPOLEON K qu’il n’en a sous ses ordres; et, si les intrigues et la trahison n’étaient venues apporter, du sein de la France meine, des encouragements et des secours å l’ennemi, il aurait terminé par un succés, éphémére peut-etre, mais éclatant, une suite de manælivres et d’actes héroiques qui feront å jamais 1 admiration meine des esprits les plus prévenus. Napoléon rejoignit å Vitry les corps de Marmont, Ney et Victor. Il avait le dessein d empecher la jonetion des armées ennemies et de les battre séparément. Laissant done Macdonald å Cliålons pour garder la Marne, et Mortier å Troyes pour garder la Seine, il tomba sur l’avant-garde de Blucher å Saint-Dizier (27 janv.). C etaitle corps de Sacken, qui avait 1 ordre cle rejomdre vers Brienne l’armée de Boheme : il fut battu. Mais Blucher, averti que Napoléon cherchait å écraser ses divisions séparément, les concentra toutes å, Brienne, et opposa une résistance énergique å l’attaque des Frangais (29 janv.). L’Empereur resta maitre de la position aprés mi violent combat livré dans les murs meines de l’école ou il avait été élevé. Les Prussiens essayérent en vain cle reprendre Brienne pendant la nuit, mais un detachement de Cosaquesfaillit enlever, å la faveur des ténébres, Napoléon et son etat-major. « Comme il était nuit noire, raconte le capitaine Coignet, une bande de Cosaques qui rodait, cherchant quelque occasion de butin, entendit le pas des chevaux montés par ^Napoléon et son escorte. Cela les fit courir. Ils se ruérent d’abord sur un des généraux, qui cria : « Aux Cosaques! » et se défendit. Un des Cosaques, apercevant å quelques pas de lå un cavalier å redingote grise, courut sur lui. Le général Corbineau se jeta d abord å la traverse, mais sans succés. Le colonel Gourgaud, qui causait en ce moment avec Napoléon, se mit en défense et, d’un coup de pistolet tiré å bout por-tant, abattit le Cosaque. Au coup cle pistolet, nous arrivåmes sur ces maraudeurs. » Ce fut le dernier épisode de la journée. « Il était temps de s’arréter, ajoute Coignet : tout le moiide était sur les dents et tombait de besoin. Viugt-quatre heures sans débri-der, sans manger ! je puis dire que les soldats avaient fait plus que leurs forces et s’é-taient battus comme des lions, un contre quatre. » Napoléon avait espéré écraser Blucher isolément å Brienne. Il était vainqueur; mais Blucher, battant en retraite par la route cle Bar-sur-Aube, alla rejpindre l’armée du prince de Schwartzenberg. Au nombre cle 160.000, les alliés revinrent sur Brienne, et, le Ier février, rencontrérent a la Rothiére Napoléon, qui n’avait å leur opposer que