LA ROTHIÉRE. - CONGRÉS DE CHATILLON. — CHAMPAUBERT. 781
40.000 hommes épuisés de fatigue. Il leur disputa néanmoins ce vil-lage pendant toute une journée, perdit 6.000 hommes et 50 canons, et, par le pont de Lesmont, battit en retraite sur Troyes ou il rejoignit
Mortier et ]a vieille garde.
Cependant les coalisés avaient été trompés dans leur attente. Ils avaient passé le Rliin en plein hiver dans l’espoir que les dépar-tements profiteraient de leur présence pour se sou-lever contre la domination impériale. Au contraire, ils avaient regn partout un accueil morne. Craignant alors de s’ctre engagés trop avant, ils offrirent å Napo-léon de renouer les négo-ciations et d’ouvrir un con-grés å Chåtillon. L’Empe-reur, découragéparla défaite de la Rothiére, leur envoya Caulaincourten lui donuant carte blanche pour « sauver la capitale et éviter une
Jig. 337. — Alaréchal de France cn grand costume (Claude-Victor Perrin, duc de Bellune). Teint par Gros. (Comparer la figure de la page 483.)
bataille ou étaient les derniéres espérances de la nation ». Les plé-nipotentiaires étrangers, abandonnant les propositions de Francfort, établirent, comme préliminaires cle la paix, « que la France devrait rentrer dans ses anciennes limites et que son intervention ne serait pas meine admise dans la disposition des pays auxquels eile renon-cerait. » Napoléon, retiré å Nogent, répondit avec indignation å ceux qui le pressaient d’accepter ces conditions, lorsqu’on les lui apporta : « Eh quoi! vous voulez que je laisse la France plus petite que je ne l’ai regne? Jamais! Que serai-je pour les Frangais, quancl j’aurai signé