ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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LES ALLIÉS A PARIS. — LES BOURBONS ET NAPOLEON II. 803 Marmont de faire occuper å son armée les bords de la petite riviére d’Essonne, position de la plus grande importance, si l’on voulait clias-ser de. Paris les coalisés. Le jour meine, le roi de Prusse, le Czar et le prince de Schwartzenberg faisaient leur entrée dans Paris. Des la veille au soir, une proclamation, tres flatteuse pour les Parisiens, avait été publiée au nom des alliés. « Les souverains alliés, y disait-on, cherchent de bonne foi une autorité salutaire en France, qui puisse cimenter l’union de toutes les nations et de tous les gouvernements. C’est å la ville de Paris qu’il appartient d’accélérer la paix du monde... Qu’elle se prononce, et des ce moment l’armée qui est devant ses murs devient le soutien de ses décisions. » A n’en pas douter, ces lignes avaient été dictées par la. coalition de l’intérieur, hostile å l’Empire et toute dévouée aux Bourbons. Les alliés ne firent pas leur entrée triomphale dans Paris sans une certaine crainte. Le peuple était morne et avait peine å contenir son indignation. Mais les royalistes, dans la joie que leur causait la chute de Napoléon et l’espoir du retour de Louis XVIII, oubliérent tout patriotisme. Ils parcouraient le fatibourg Saint-Germain et la place de la Concorde en poussant des cris de « Vive le roi! ». Lorsque le cortége des vain-queurs, å la téte duquel se voyait Alexandre entre le roi de Prusse et le prince do Schwartzenberg, parat sur les boulevards, les royalistes, massés non loin de la Madeleine, mélérent aux cris de « Vive Louis XVIII! » ceux de « Vive Guillaume! Vive Alexandre! » On ne s’en tint pas lä. On vit la belle comtesse de Périgord, depuis duchesse de Dino, se promener en croupe derriére un. Cosaque. Un duc mon ta sur la colonne Vendöme, lit attacher des cordes å la statue de l’Empereur et les fit tirer par des misérables auxquels il jetait de l’argent, ensuite par des chevaux. La statue ne put étre descellée. C’était lå. un triste spectaole. Alexandre et ses alliés s’honorérent en arrétant les exces dont des Franjais eux-mémes donnaient l’exemple. Mais ce n’était pas la derniére fois que les douleurs de la patrie devaient etre un sujet de joie pour les partis politiques. Les souverains alliés pouvaient reconnaitre que l’opinion nationale ne se pronon-<*ait pas en faveur de l’ancienne dynastie : rien n’avait pu provoquer le cri de Vive Louis XVIII parmi le peuple. Il ne faub pas croire que la restauration des Bourbons fut ti l’origine le but, méme secondaire, de la coalition. Alexandre, qui avait été traité « comme un parvenu » (le mot est de lui) par Louis XVIII auquel il donnait l’hospitalité, Alexandre, qui avait vu le prince auquel il payait une pension décli.ner l’offre d’alliance du duc de Berry avec une princesse russe, n’aimait pas les Bourbons. L’empereur d’Antriebe ne pouvait pas officiellement poursuivre le détronement de son petit-fils. Quant å l’Angleterre, elle était encore, au mois de mårs, si indéeise sur ce point, que Wellington, maitre de Bordeaux, protesta officiellement contre la proclamation ou le maire Lynch et le duc d’Angouléme avaient dit que les souverains alliés n’avaient pris les armes que pour rétablir en France les princes legitimes, et