DÉPART POUR L’ILE D’ELBE. — MORT DE JOSEPHINE.
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puissances. Alexandre, retrouvant sa générosité lorsque l’intérét poli-tique n’était pas en jeu, clioisit pour remplir ce role le général Schou-valoffen lui disant : « Je vous confie une grande mission, vous me répondrez sur votre tete (Tun seul cheveu qui tomberait de celle de Napoléon ». La recommandation n’était pas inutile, car sa personne fut plus d’une fois menacée.
A Valence, il rencontra le maréchal Augereau, qui venait de rédiger
Madrid.
F ontuincbleau.
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Fig. 350. — Du haut en bas... ou les causes et les effets. Caricature du temps.
une proclamation indigne : « Soldats, disait-il, vous étes déliés de vos serments par l’abdication d’un homme qui, aprés avoir immolé des millions de victimeså sa cruelle ambition, n’a pas su mourir en soldat. » Napoléon ne connaissait pas cette manifestation aussi odieuse que ri-dicule. Il accueillit Augereau avec bonté et l’einbrassa méme en le quittant. Mais on rapporte que le maréchal ne répondit pas meine avec politesse å ces marques d’amitié et ne daigna pas se découvrir devant Napoléon. A mesure que le cortége impérial s’approchait de Marseille, les demonstrations liostiles se multipliaient au point que l’Empereur fut obligé de revctir un uniforme étranger pour échapper aux insultes