ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
CO to NAPOLEON I" Cependant, Napoléon, averti par Lavalette, qui s’était emparé de la direction des postes, arriva å Paris vers netif heures du soir, vingt-quatre heures aprés le départ précipité du roi, des princes et de la cour. Quand. sa voiture s’arreta au Carrousel, un. flot, de militaires l’entoura, et, porte sur leurs épaules, il fit son entrée dans le palais qui depuis vingt ans avait vu tant de spectacles de gloire ou do deuil. Une grande partie de son ancienne cour, des grandes dames et des dignitaires l’attendaient. Dans les provinces il y eut quelques tentatives de résistance. Le duc d’Angouléme essaya de soulever le Midi; il y eut une prise d’armes en Vendée, mais tous ces efforts échouérent. La duchesse d’Angouléme dut s’embarquer a Bordeaux; le duo, fait prisonnier par Grouchy dans la vallée du Rhone, fut relåché par ordre de Napoléon. Maintenant l’Empire restauré avait ä donner å la France les garanties d’ordre et de liberté qu’il avait promises depuis le 26 février. Le ministére nommé par Napoléon était composé de personnages généralement agréables å l’opinion : Davout, Cam-baccrés, Fouché, Carnot, qu’il créa comte de l’Empire, et qui, dit Guizot, le servit gauchement et froidement. Un des premiers qu’il appela fut Mollien. Il dut 1 envoyer chercher trois fois. Lorsque Mollien arrive aux Tuileries, l’Empereur l’embrasse, lui prend les mains et lui dit : « Dans unepareille crise vous ne refuserez pas de rependre votre place. » Mollien, tres emu, au lieu d’acoepter, parfait de « ce retour extraor-dinaire ». « Mon eher, lui dit Napoléon, le temps des compliments est passé; ils m’ont laissé arriver comme ils les ont laissés partir. » De tous cotés arrivaient les projets de Constitution : il était temps de mettre fin å une situation extraordinaire ou l’arbitraire pouvait tout oser (1). Le 14avril, Napoléon fit appeler Benjamin Constant, qui passait pour le premier des publicistes constitutionnels et qu’il espérait bien, mal-gré son hostilité personnelle, attirer dans le parti de l’Empire. L Em-pereur ne se trompait pas : B. Constant, qui venait dans un article d’une rare violence de comparer Napoléon å Genséric et å Attila, se chargea sans difficulté de rédiger la nouvelle Constitution. L’Acte additionnel aux constitutions de T Empire fut fait trés vite et publié le 23 avril. Napoléon n’avait pas voulu que cette Constitution füt regardée comme nouvelle : de lå son titre &'Acte. Le pouvoir législatif devait étre exercé par l’Empereur et par deux Chambres, l’une de pairs, nommés parl’Empereur en nombreillimité, l’autre de repræsentants, composée de 629 membres, et renouvelable tous les cinq ans. Elle était élue directement par les deux series de colleges de departement et d arrondissement, (1) Nous passerons trés rapidement sur l’histoire politique et constitutionnelle /les Cent-Jours, qui est plutot la suite de l’histoire de la premiere Restauration. Voir Duvergier de Hauranne, Eistoire du gouvernementparlementaire, t. II et III; — Villemain, Souvenirs contemporains, t. II; — Edgard Qumet, Campagne de 1815, et les diverses histoires de la Restauration, Lubis, Nettement, Viel-Castel, Vaula-belle, etc.