DECLARATION DE GUERRE DES ALLIÉS.
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Bourbons faisaient entendre. Mais les alliés étaient en armes et ils n’at-tendaient que la concentration deleurs troupes pour pénétrer encore une fois sur le sol frangais. En effet, le 31 mars, une Convention militaire décrétait la mise en Campagne cle 800.000 hommes formant trois armées : l’une, sous Schwartzenberg, devait opérer sur le haut Rhin : c’étaient les Autricliiens et les Allemands; une seconde, composée d’Anglais, de Prussiens et de Hollandais, sous Wellington et Blücher, devait opérer dans les Pays-Bas; enfin, une réserve de 200.000 Russes
Fig. 3G1. — Napoléon å Mont-Saint-Jean. D’aprés Steuben.
commandés par Alexandre devait appuyer les deux corps précédents. Les passions des peuples étrangers étaient excitées au plus haut point: les Prussiens ne parlaient de rien moins que de partager la France et de confisquer les biens nationaux pour payer les frais de la guerre.
Napoléon fut done obligé, dés son arrivée aux Tuileries, cle préparer une nouvelle Campagne; il le fit en grand secret et le plus tard pos-
faisait å, Vienne de l’état de la France et des dispositions de Napoléon : une conjuration contre les chefs de l’armée pour rappeler l’Empereur; tout préparé pour le recevoir; les troupes seules pour lui; les populations stupéfaites et terrifiées leur donnant partout passage; la soldatesque menasante dominant partout par le sabre et la bai’onnette; lui, revenant en fureur et n’ayant dans le cæur que des projets de conquéte, de destruction et de vengeancej toutes les promesses qu’il faisait, illusoires; la paix impossible avec lui; ses partisans peu nombreux en France; ceux des Bourbons formant le plus grand nombre et préts å agir; teile était l’idée qu’on se faisait de notre position.