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NAPOLEON I
sible pour ne pas effrayer les esprits. Cependant il put, å l’aide de diverses mesures ou il appliqua une derniére fois sa prodigieuse habileté d’organisateur, compter dans quelques mois sur 400.000 bommes. Il ordonnade travailler aux places; Paris fut défendu au nord par des for-tifications; au sud, les ouvriers entreprirent de terminer les travaux déjå commencés. Gråce å l’liabileté du baron Louis et de Mollien, il put immédiatement disposer de sommes considérables et les arinements se
Fig. 362. — Demiére charge des lanciers rouges å Waterloo. D’aprés une lithographie de Raffet.
firent tres rapidement : au milieu de juin, il avait 124.000 hommes å l’armée du Nord, dispersés sur une ligne qui s’étenclait de Lille å Méziéres. Napoléon pouvait clioisir entre deux plans : ou bien laisser les alliés entrer en France et se défendre entre la Seine et la Marne, ce qui permettait de rallier les troupes des frontiéres et celles qui s’armaient encore en ce moment; ou bien prendre Foffensive et tomber avec une partie seulement de son effectif sur l’armée la plus rap-prochée, la vaincre et, gråce au prestige d’une victoire gagnée, accabler les coaliséssur le Rliin. Ce dernier plan, qui avait en somme le plus de chances de succés, fut celui que Napoléon clioisit. Le 14 juin, il était sur la frontiére de Belgique, au milieu de ses troupes qui, par