WATERLOO. — BULOW. — MONT-SAINT-JEAN.
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phérent des dragons ennemis; jamais peut-étre, dans aucune des guerres de (Empire, on n’avait vu pareille boucherie (1).
A trois heures, Ney, maitre de la Haie-Sainte et ayant repoussé les Anglais sur le plateau, voulut enlever le plateau lui-méme. Napoleon lui envoya une partie de la cavalerie. Les cuirassiers et les lanciers de la garde gravissent au grand trot la hauteur de Mont-Saint-Jean; le soleil, qui s’est levé dans la matinée, fait briller les casques et les
Fig. 367. — Suite de la gravure précédente.
sabres; au milieu d’un immense cri de Vwe TEmpereur! notre cavalerie s’élance contre les canons anglais.
Elle avait fait un å-gauche et, dissimulée par un pli de terrain, allait aborder l’en-nemi. Wellington, impatient de Blucher, avait sa montre å la main et la consultait ä toute minute. Tout å coup, dit un. tcmoin oculaire qui servait sous Wellington (2), sur la hauteur qui nous cachait l’ennemi, nous apparut, tout étincelant de l’or et de l’argent de son casque et de sa cuirasse aux rayons du soleil, un magnifique officier de carabiniers frangais. Des qu’il apergut Wellington : « Général, le maréchal Ney et
(1) C’est dans cette partie de la bataille que furent tues le général Picton, chef de 1 infanterie écos-saise, et le général Ponsonby, chef des dragons anglais.
(2) 11 raconta le fait å Ségur, qui connut d’ailleurs le triste heros de 1 aventure et ne voulut pas le nominer (voir Mémoires, le volunie des Mélanges, p. 279).