ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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838 NAPOLEON Ior. toute notre cavalerie vont vous assaillir. Préparez-vous, croyez-moi, vous n’avez pas un instant ä perdre. » Wellington tint compte de l’avis. Nos cavaliers, aprés avoir enlevé une partie de l’artillerie des Anglais, clétruit leur cavalerie, enfoncé plusieurs carrés, sont obligés de reculer. Ney commande une nouvelle attaque : ce n’est plus 5.000 cavaliers, c’est 10.000 qui s’élancent sur les carrés britanniques. Ce fut la charge cle cavalerie la plus mémorable des temps modernes. Montez sur le plateau, centre de l’ennemi! A vous, soldats de Ney, cuirassiers de Valmy, Cavaliers de Milhaud! partez, la charge sonne ! La voyez-vous passer, l’accablante colonne ! Ces centaures massifs, aux gigantesques flanes, A la tete de fer, aux pieds étincelants, D’hommes et de chevaux épouvantable trombe! En bloe eile s’éléve, en bloc eile retombe, Retentit sur les champs de son passage empreints, Comme un son prolongé de tambours Souterrains, Le cou tendu, le sabre au niveau de la tete, Tous, du profond ravin remontant sur la créte, Et prés de la couvrir de leur immense vol Sous les pieds des Anglais font palpiter le sol (1). Si Ney eut pu avoir cle l’infanterie, le centre cle Wellington était enfoncé, l’ennemi en déroute. Il en demande å Napoléon. « De l’infanterie, ou veut-il que j’en prenne? veut-il done que j’en fasse? » Une partie était restée å Planchenoit, å Hougoumont, å la Haie-Sainte. Le reste était occupé contre les 30.000 liommes de Bulow, qui réussit un instant å s’emparer de Planchenoit sur nos derriéres. Napoléon espérait toujours voir arriver Grouchy. Une colonne se montra å l’horizon. C’est Grouchy.... Non, c’était Blucher et toute l’armée prus-sienne. Il était encore temps de battre en retraite, mais il n’y avait pas un instant å perdre : Napoléon s’aeharna. A 7 heures du soir, il usait cle sa derniére ressource et faisait marcher la garde contre Wellington. Derriére un mamelon la garde était massée, La garde, espoir supréme etsupréme pensée! « Allons, faites donner la garde ! » cria-t-il. Et lanciers, grenadiers, aux guétres de coutil, (1) Barthélemy et Méry, Waterloo. — Comparer les Miserables de Victor Hugo, 2'vol.