ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
72 NAPOLEON Ier. Ce n était pas assez pour Bonaparte; il veut franchir I’Adda au pont de Lodi. Beaulieu n’avait pas eu le temps de le faire sauter; maisil l’a-vait défendu par dix mille Autrichiens et trente canons. Le pont n’en est pas moins enlevé avec un rare héroisme. Cette fois, Beaulieu devait renoncer å la lutte active, il se retirait derriére le Mincio, sous la pro-tection de Mantoue. Le combat de Lodi porta jusqu’å l’enthousiasme l’admiration des soldats pour leur jeune chef. On raconte que le so ir de cette bataille les plus vieux soldats s’as-sem’blérent dans une sorte de conseil; ils y décidérent que leur général était trop jeune pour les Commander et qu’il fallait le faire passer par tous les grades. Ils furent unanimement d’avis qu’il avait mérité ce jour-lå les galons de caporal, et quand il parat au camp, on le salua du surnom de petit Caporal, devenu justement popu-laire. Dans le reste de la Campagne, il devait conquérir successivement les aUtres grades. Masséna avait précédé Bonaparte å Milan, et, au grand étonnement des habitants qui connaissaient l’armée d’Italie de réputation, avait fait observer une exacte discipline. Lorsque Bonaparte lui-méme fit son en-trée dans la ville, il y fut regu comme mi véritable souverain. Soit ad-miiation, soit espérance, soit crainte, la Bourgeoisie et les nobles aussi bien que le peuple se portérent å sa rencontre. Un arc de triomphe avait été dressé par la municipalité, qui vint, des branches d’olivier å la main, lui porter les clefs de la ville (15 mai). L’Italie du Nord commence å s’agiter å l’idée dela renaissance de sa nationalité : Bonaparte donne å Milan un gouvernement municipal, éta-blit une garde nationale. Le temps semblait enfin venu ou l’on ne ver-rait plus la mallieureuse Italie combattre, comme le disait le pobte Fili-caja, par le bras des étrangers pour étre toujours esclave, soitvictorieuse soit vaincue. Mais il fallait pour cela quelle aidåt la France å la débaras-ser du joug de l’Autriche, et Bonaparte imposa å Milan une contribution de vingt millions. Déjå, au moment du passage du Po, il avait fait signer au duc de Parme Farmistice de Plaisance, qui l’obligeait å nous donner deux millions en argent, des chevaux, des vivres, des objets dart, des curiosités, parnii lesquelles fut comprise la célébre inscription sur bronze dite table de Velleia, contenant l’institution alimentaire de Trajan, et