Napoleon 1er Et Son Temps

GLOIRE DE BONAPARTE. 73 vingt tableaux, dont le Saint Jéréine du Corrége. Le duc, malgré sa dé-tresse, avait offert mi million pour le rachat de ce tableau. Mais Bonaparte répondit « que ce million serait bientot dépensé, qu’il s’en trouve-rait d’ailleurs assez d’autres å conquérir, au lien qu’un chef-d’æuvre était éternel, que sa vue en inspirerait d’autres et qu’il serait un ornement pourla patrie. » Fig. 24. — Revolte de Pavie, le 7 prairial an IV. Dessiné par Carle Vernet, grave å l’eau-forte par Coiny. Quelle qu’eüt été la gloire que les autres généraux avaient donnée å la République, on n’avait pas encore trouvé en aucun d’eux une teile grandeur de vue et une teile hauteur de pensée. Non seulement Bonaparte ne demandait pas d’argent au Directoire, mais il lui envoyait dix millions; il envoyait aussi de l’argent å son collégue Moreau pour l’ar-mée du Rhin. Toute la France commengait å retentir de son nom. De son coté, le Directoire s’inquiétait déjå d’une pareille renommée, et il n’avait pas tort : Bonaparte l’a reconnu lui-meme. « C’est aprés Lodi, dit-il, qu’il nie vint dans l’iclée que je pourrais bien jouer un röle décisif sur notre scéne politique. » Et il dit ailleurs : « C’est alors que je commencai