ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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858 NAPOLEON I“. miers écrivains de notre siécle. Les jours se passaient ainsi dans les souvenirs de gloire, dans la préoccupation des passions de l’Europe, dans un souci constant de l’opinion de la postérité. Cepenclant la vengeance politique poursuivait son æuvre, et l’Em-pereur se trouva bientot en butte å des sujétions et des froissements de plus en plus douloureux. La peur des rois ne recula devant rien pour empécher une nouvelle apparition de Napoléon sur le conti-nent. Comme le clisait lord Byron en 181 G, dans le troisiéme chant de Glulde-Harold, on pensait que Napoléon n’avait pas renoncé « å revetir la pourpre impériale, å ébranler de nouveau le monde et å en étre une troisiéme fois le Jupiter tonnant. x> On fit occuper par une garnison anglaise les iles Tristan d’Acunha, au sud du cap de Bonne-Espérance. Malgré les généreux efforts de lord Holland, le Parlement anglais convertissait en loi de l’État le fait de lacaptivité de Napoléon å Sainte-Hélene. A Sainte-Héléne meme, on établit devant Longwood un camp dont les sentinelles allaient jusqu’å toucher la maison pendant la nuit; un officier suivait Napoléon sans le perdrede vue; un télégraphe transmettait d’heure en heure au gouverneur des observations sur les moindxes mouvements du prisonnier. Aucune lettre n’était expé-diée ou regne qu’ouverte et devait passer par Londres. Napoléon fut privé de toute correspondance avec sa famille ou ses amis; on ne laissait arriver que les pamphlets et les nouvelles du triomplie de ses ennemis. Dans ses promenades, il aimait å parler aux habi-tants, å caresser les enfants qui lui rappelaient son fils; la population regut 1’ordre forme] de s’éloigner sur son passage et de ne jamais prononcer son nom. Les moindres visites étaient l’objet cl’un interrogatoire préalable : Mmo Bertrand pouvait (lire, en présen-tant a l’Empereur l’enfant qu’elle avait mis au monde å Longwood : « Sire, voici le premier Frangais arrivé ici sans la permission de M. le gouverneur! » Pour enlever å Napoléon les moyens d’ac-quérir ou de payer des agents, on entreprit de réduire les dépenses de sa maison, afin de lui faire employer les fonds donton le soupgonnait possesseur; mais Napoléon, tout en se révoltant contre la parcimonie de ses geöliers, déclara « qu’il n’avait de ressources qu’en Amérique,