ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
 862 NAPOLEON I”. guirlande dont l’immortelle verdure décorera ton front, quand des peuples qui t’igno-raient jusqu’å ce jour auront courbé la tete sous le sceptre de l’oubli! Éternelle de gloire, ... tu recevras l’hommage sacré des siedes. « Salut au chef qui dépose sur ton rocher le riche fardeau de sa gloire! Quand, par-venu au terme de sa carriére mortelle, il léguera ses exploits å la postérité, sa vie sera consacrée par l’histoire! Ses grandes actions le mettront au rang des héros des siedes passes; les monarques un jour rendront hommage å son nom; les chants des poétes, les lesons des sages le proclameront la merveille de la terre. Oui, tons les dieux de 1 histoire s abaisseront devant toi, éclipsés par ta splendeur, astre puissant des Gaules. « ... Le lys aujourd’hui si brillant se flétrira. Ofi est la main capable de le soutenir ? Les nations qui l’ont élevé le verront languir saus pitié; des rosées funestes le frapperont de mort. Alors la violette, qui croit dans tes vallons, exhalera son parfum vivifiant; alors la Liberté ralliera ses fils pour entonner un chant de triomphe sur la tombe des tyrans, et l’Europe craindra que ton astre ne reparaisse dans tout son éclat pour éclipser les météores funestes du nord. » Cependant la santé de l’Empereur s’altérait sensiblement. 11 était resté sans médecin au moment ou il en aurait eu le plus besoin, et c’é-tait un acte cruel å reprocher au gouverneur de Sainte-Héléne. En Europe, on s’était ému des nouvelles données par le comte de Las Cases sur la captivité de l’Empereur. Le mémoire du docteur O Meara, adresse å la famille Bonaparte, avait eu un grand retentis-sement. La mére de Napoléon, alors retirée å Rome, saisit cette occa-sion d’adresser une touchante requéte aux souverains rassemblés pour le congrés d Aix-la-ChapeUe. Pie VII intercéda å Londres en faveur du prisonnier de Sainte-Héléne. « Napoléon est malheureux, tres malheureux, disait-il; nous avons oublié ses torts. L’Église ne doit jamais oublierses services. Il a fait en faveur de ce Siége ce que.nul autre peut-étre, dans sa position, n’aurait eu le courage d’entreprendre. Nous ne lui serons pas ingrat... Savoir que eet infortuné souffrirait par nous est déjå presque un supplice, suitout au moment ou il demande un prétre pour se réconcilier avec Dieu. Nous ne voulons, nous ne pouvons, nous ne devons participer en rien aux maux qu’il endure; nous désirons au contraire du plus profond de notre cæur qu’on les allége et qu’on lui rende la vie plus douce. Demandez cette gråce en notre nom (au prince regent d’Angleterre) (1) ... » Le 18 septembre 1819, arrivérent eiifin å Sainte-Héléne un médecin, (1) Extrait d’une lettre du Cardinal Consalvi (3 juin 1818) citée dans Crétineau-Joly, l’Église romaine en face de la Revolution, 1.1, p. 485. Le Pape s’opposa méme å, la publication d’un livre contre Napoléon, sin- ses démélés avec le Saint-Siége.