AFFAIBLISSEMENT DE LA SANTÉ DE NAPOLEON.
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Antommarclii, et deux prétres, Buonavita etVignali (1). Le docteur trouva l’Empereur atteint des symptömes les plus alarmants; le mal avait fait d’irréparables progrés. Le 17 mårs 1821, Napoléon disait å Antommarclii: « Ce n’estpas la faiblesse, mais la force qui m’étouffep puis, posant la main du médecin sur son estomac : « Ilsont mis lå un couteau cle boucher, ils ont brisé la lame dans la plaie. » Le 2 avril, on
Fig. 387, — Le corps de Napoleon quitte la terre d’exil å Sainte-Héléne, le 16 octobre 1840. Lithographie de Monthelier.
annonga (apparition d’une cométe : (( Une cométe! s’écria-t-il, cefut le signe de la mort de César. » Le 15 avril, l’Empereur arréta ses der-niéres volontés et fit son testament. « Voila mes appréts, dit-il å Antommarclii; pas d’illusion, je sais ce qu’il en est, je suis résigné. » Le 19, une amélioration se produisit; on le félicitait : « Ne vous y trom-pez pas, c’est ma fin qui approche. » Il ajouta : « Quand je serai mort, chacun de vous aura la douce satisfaction cle retourner en Europe; vous reverrez vos pareuts, vos amis, la France! moi, je retrouverai mes braves aux Champs Elysées... » Haussant la voix : « Kléber, Desaix,
(1) On avait refusé, dit-on, å l’abbé de Quélen, depuis arclievéque cle Paris, 1’autorisation qu’il avait sollicitée de se rendre å, Sainte-Héléne.