ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
BONAPARTE ET SES SOLDATS. 75 Lå vos péres, vos méres, vos épouses, vos sceurs, vos amantes, se réjouissent de vos succes et se vantent avec orgueil de vons appartenir. « Oui, soldats, vous avez beaucoup fait; mais ne vons reste-t-il plus rien å. faire ? Dira-t-on de nous que nous avons suvaincre, mais que nous n’avonspas su profiter de la victoire ? La postérité nous reprochera-t-elle d’avoir trouvé Capoue dans la Lom-bardie ? Mais je vous vois déjå courir aux armes; un låche repos vous fatigue. Les journées perdues pour la gloire le sont aussi pour votre bonheur. Eh bien! partons. Nous avons encore des marches forcées å faire, des ennemis å soumettre, des lauriers å cueillir, des injures å venger. » Dans cette armée qui conservait les sentiments des soldats des premiers temps de la Revolution on trouvait, non seulement des exemples prodigieux d’activité et de courage, mais des traits cle désintéressement, qui montrent que le patriotisme faisait céder méme les plus justes sentiments d’ambition guerricre. C’est Joubert, qui n’accepte qu’å son corps défendant les plus hauts grades, qu’on cloit lui imposer presque comme un clevoir. C’est Belliard écrivant å Bonaparte, qui vient de le nommer général cle brigade, pour refuser eet avancement, pensant que son grade d’adjudant général convient mieux å son age et å son peu d’expérience que dans cette situation il pourra servir plus utilement son pays et continuer å mériter 1’estime de ses chefs. Belliard écri-vait en meine temps å son pére pour lui apprendre l’offre lionorable dont il avait été l’objet et le refus par lequel il y avait répondu : « Je suis bien certain que tu m’approuveras, toi qui m’as toujours recoin-mandéde servir ma patrie par amour'et non par ambition et de sacrifier en toute circonstance mon intérét au bien public. » Et ce n’était pas la mi fait isolé. Ces sentiments étaient ceux d’un grand nombre d’offi-ciers. De pareils actes rachétent aux yeux de l’histoire bien des tristes faits que nous avons du signaler plus haut. C’était beau de comman-der a de pareils soklats, Bonaparte le sentait. Sur de sa supériorité, il cherchait å mettre ]e mérite de cliacun en lumiére. Aussi l’attitude de l’état-major å son égard était bien cliangée clepuis le jour ou il l’avait réuni pour la premiére fois å Albenga (au mois de mårs). Miot de Mélito, le plénipotentiaire de la République frangaise auprés du grand-due de Toscane, qui allaconférer avec Bonaparte å Brescia au mois de juin suivant, est frappé durespect dont le général est entouré :