Rapport géneral de la section francaise
Forfatter: G.-R. Sandoz, P. Dreyfus-Bing
År: 1906
Sider: 724
UDK: 061.4(100) Milano
Exposition Internationale De Milan 1906. Inauguration du tunnel du Simplon
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Plus lard, c'est 1‘uniformité qui a dominé. Tons les pays out voulu produire
la meme chose. Les formes, les dessins, les couleurs sc soul generalises.
Mais les efforts el les sacrifices que cette generalisation a exigés onl etc*
bien different« clans les divers pays. Des exigences de la nature, des difli-
cullés qu’elle crée, ou des facilités quelle domic, du genie parliculier des
nations, on na eu gudre souci. Il fallail se suflire a soi-meme en tonics
choses, pour étre un grand pays. Et, en vertu de cel axiome qui, j’espére,
sera oublié par des generations futures, que de forces productives n’ont-elles
pas été gaspillées? C’est pour realiser celle conception que Ie protection-
nisme forge ses mcilleures armes.
Viendra une époque ou I on se (lira qu il y eut tin temps ou plusieurs
generations d homines intelligent* s acharnérent ä donner Ie spectacle lan-
tastique de dépenser d une main des trésors pour percer des routes, laciliter
les transports, en assurer le bon marché, la vitesse, la security, pour abaisser,
en un mol, les froutiéres naturelles, el <1 érigerde I autre main, a la place de
cos memos frontiéres aballues, Louies les barrieres lactices, cjue les combi-
naisons aussi savanles que compliquées cherchenl ;i créer sous Ie nom de
regime douanicr.
Eh bien, Messieurs, moi je pense ([tic 1 oeuvre des Expositions, en pour-
suivant sa route, concluira un jour ä la sagesse. Des syniplomes proinel-
lants s'annoncent qui font prévoir Ie moment oil les dillerentes nations
spécialiséront lour production, ou elles renoneeronl aux concurrences epui-
santes, pour niicux suivre les lois naturelles cl I inspiration de leur géme.
Aux rivalités qui divisent se subslituera alors la cooperation qui reunit.
Les intéréts écononiic|ues interiialionaux imposeronl alors les rapports
nécessaires, qui, souls, peuvent donner une base solide a la paix mondiale.
C’est ä celle paix que je vous propose de boire.
Discours de AL J. Charles-Roux.
Monsieur le Ministre,
Messieurs,
Je suis Ires reconnaissant an President d’avoir bien voulu faire allusion
dans son discours a 1’Exposition de Marseille, el je n’hésile pas ä declarer,
(levant S. E. M. Ie comic Tornielli, ambassacleur ((Italic, que nos
compalriotes no sont animes d’aucun mauvais dessein ;'i l’égard de Milan ;
Marseille a depuis trop longtemps prouvé son aniilié al Italic pour qu il me
paraisse utile d insisler sur ce point.
En quoi, du reste, nos deux Expositions pouiTaient-elle se nuire? Celle
de Milan est internationale el vise principalement les moyens de transport
sur terre et sur mer; celle de Marseille est coloniale ", l’oceanograpliie el ses
poches maritimes aui'onl seules le caractéreinternational. Loin de se porter
ombrage, nos deux Expositions, au contraire, se compléteront, cl nos (]<»ni-
pagnies de chemins dc ler italiennes el francaises, ainsi que les Conipagnies