— 181 —
c ost la Tour de 1’Horloge, puis la place Fontana, puis la place
Santa-Fedele et la place de la Scala avec la statue de Léonard de
Vinci.
Les etablissements de bienfaisance soul nombreuxdans lacapitale
loinbardc et, coimne lå rien ne semble pouvoir étre, qui ne soil
artistique, le Grand Ilopital, construit en 1450 par Frangois Sforza,
esl mi reste magnifique de- 1’architecture a cette époque, avec son
portique du an fameux Bramante, et sa chapelle aux fresques quo
traga 1c pinceau de Guerchin.
Les intellectuels trouvent d’ailleurs des délices subtiles dans
celle ville oü Balzac devint amoureux, oü lord Byron s’éprit dc
tendresse pour le blond souvenir de la terrible et troublante
Lucréce Borgia, et oii Stendhal, prét å inourir, voulut se dire
inilanais.
Le souvenir liésite a s’arréter entre te monastére des Gråces (oii
se Irouvc la Céne de Leonard de Vinci) et la pinacothéque de
Bréra. Il se reporte aussi au theatre de la Scala, dont la reputation
musicale ost euro*péenne. 11 parcourt les larges arteres de Fexistence
milanaise : la rue Danle, le cours Victor-Emmanuel, le cours dc
Venise, la rue Manzoni.
Nous ne pouvons citer dans ce rapport, dont cc n’esl pas 1c bul,
tonics les choses admirables cl rares qui forment le trésor arcliéo-
logique de Milan, cl soul d’incomparables joyaux; mais comment
oublier la Bibliothécjue Ambroisienne, oü l’on voit, parmi environ
seize mille manuscrits, un Virgile copié et annoté enliérement par
Pétrarque el des fragments dc 1'Illade qui datent du ive siede.
L Exposition.
Parmi les attraits dc Milan, il faut compter sa place d’Armes el
son Pare ; mais les visiteurs de l’Exposition les virent sous un
aspeel bien différent dc leur beauté ordinaire, car 1 Exposition y
avail installé les deux parlies en lesquelles elle-méme était
scindée.
Le Pare fut d’ailleurs vivement défendu par I’Administration des
jardins, qui voyait avec inquietude l’agrandissement constant des
projets de constructions.