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conlre d’autres pretentions, le Comité exécutif ilalien avail décidé
que, parmi les Commissaires généraux des nations étrangéres,
la préséance appartiendrait au Commissaire general du Gouver-
nement frangais, qui occuperait la premiere place el parlerait seul
dans les ceremonies officielles, au nom des Commissaires généraux
étrangers.
C'est en verlu de ceLle decision que M. Jozon pril la parole en
diverses circonstances et, en particulier, comme il vient d’etre dil,
å la séance de cloture de I’Exposition.
Les distractions diverses.
En parcourant FItalie et en passant cTune province å 1 autre, on
voit, å quelques kilometres de distance, changer les mæurs, les
passions, le dialecte meine de la population, et c’est la transforma-
tion simultanée du costume, toujours pittoresque, et du type
feminin qui marque ces differences.
Ici, ce soul les courtes jupes rouge éclalant, aux passementeries
d’or, des paysannes de la Campagne romaine, dont d’énonnes
épingles d’argent soutiennent les chcveux chåtains.
Ailleurs, ce soul les joyeuses tarentelles dansées par les ]Xapo-
litaines aux chevelures noires, aux yeux sombres et gais, au teint
mat, qui agitent des castagnettes ct des tambouring au-dessus de
leur tete rieuse.
Lå, ce sont des Siciliennes, å la chevelure ondoyante d un noir
brillant dans laquelle n’est aucuii ornement. Elles revétent une
blouse blanche et transparente par-dessous laquelle s’entrevoient
leurs jupes sombres.
Lå, ce sont les fines Véniliennes. Plus loin, les Piémontaises
gracieuses et quelque pen maniérées. Puis ce sont les Lombardes,
superbes et calines..., et tous ces types ethniques si divers étaienl
pour beaueoup dans Fattraction pittoresque de I Exposition de
Milan, oil tous les peuples de l’Ilalie se coudoyaient avec des
représentants d’autres nations, aussi pittoresques certes, mais
n’ayant pas, comme les Italiens, garde pour venir ä la grande foire
internationale les costumes spéciaux dc leurs pays.