Rapport géneral de la section francaise

- 362 nous 1 aurons conipris et coniine nous ne deniandons qu å travailler, nous rattraperons rapideinent I’avance que l’Étranger semble avoir pris sur nous pour lout ce qui touche les Arts décoralifs indus- trialises et la science du Decor dans les Habitations modernes. La Section des Beaux-Arts ful exclusivement italienne. Quant aux arts décoralifs, il nous a semblé utile de puhlierles notes d un éininenl critique d’art, M. Roger Marx, sur les Beaux-Arts en Italic ; nous les publions intégralement sans en enlever les appre- ciations sinceres e( sévéres sur les arts décoralifs dans les clifté- renls pays. — Elles trouvent lout iiaturellement leur place ici. « A force de convoiter pour les Expositions universelles un chain]) trop étendu, å force de développer leur superficie el de surcharger leur programme, I esprit public s’est pris de lassitude å leur endroit et meme dr doute sur I'eflicacilé de leur mission. Méritaient-elles vraiment <1 imposer de si onéreux efforts, de troubler å ce point la viedes peoples et, tout compte fait, y avait-il rapport équitable entre la peine prise et le résultat obtenu? Autant cle questions auxquelles 1 experience derniére semble avoir répondu par la negative. On croirait que, seul aujourd’lnii, le Nouveau Monde peut trouver intérét el profit å ces vastes entreprises qui tendent, sur 1 ancien continent, å devenir plus rares ou méme å changer de caractere. Le projet de commémorer par une exposition le cinquantenaire de la froisiéine Bépublique ne s’admet chez nous (|ii å la condition de réduire le plan å de justes proportions el d éviter la mégalomanie, par quoi la portée des enseignements se trouva, en 1900, si regrettablemenl compromise. Dans le bul de laire æuvre <le décentralisation, les Etats d’Europe inclineiit d’ailleurs å transporter hors des capitales le siege des Expositions, el ils se sont plu parfois ä lem- proposer mi but précis, partanl nioins malaisé a atleindre. I el ful le cas de 1’Exposition d’art décoratif ouverte å Turin en 1902. L’initiative — qui edt moins surpris de la part de VAngleterre ou de la France — vakit assez de gloire a 1 Italic pour exaller son ambition et lui suggerer de montrer cette aiinée å Milan le dernier état des industries mon- diales (1). Pareilles manifestations, qui prenneiit si volontiers sous (1) Les Arts décoralifs, Ies Arts industriels, 1 Exposition retrospective des Moyens de