Rapport géneral de la section francaise

— 367 — au foyer s'en trouve fortifié. Meme chez les plus humbles, les soins se dépcnsenl å rendre doux le logis familial, asile de repos, de tendresse, de reverie, et te] est le preslige de l’ordre, qu’il vons vient, å la vue de l’intérieur propre, range, tranquille, une sensa- tion de réconforl qui participe de la jouissance esthétique... Parmi la cohue el la turbulence foraine des Expositions universelles, la Hollande ne se départit pas de ses prerogatives séculaires : un arrangement inétliodique, peu ménager de l’espace, dispose bien å l’aise el mel en valeur les créations des typographes, des céra- mistes, des imprimeurs de balliks, qui continuenl l’æuvre des atnés avec ki méme foi ardente el calme, avec un désir de perfection ti'oii dérive nalurellemenl le progrés; les acquisitions soul lenles, mais continues el sures; une legitime ambition d’avenir quiet induil l’efforl a ne pas s’immobiliser; pour le stimuler, des sociétés se fondent, conscicnles de leur tåche, el pour établir qu’elles la savent remplir, il suffirait de l’Exposition collective organisée par l’Union hollandaise pour l’art industriel el professionnel (1), dont la fondation ne remonte pas å deux années. En somme, la constitution des petits pays n’est pas sans favoriser Fexpansion de l’art domeslique ; le souci des ^ventures guerriéres ne les trouble pas, el leur aciivilé peut se consacrer, sans arriere-pensee, å 1’embel lissement du home; de plus, les concours utiles ren- conlrenl moinsde difficullés pour se rejoindre el seprelerun inuluel appui. « Peul-élre ä Milan l’Exposition exeniplaireélail-elle celle de hi Bel- gique. L'Elal nes’étail pasdérobéåallouerlescrédilsconvenal)Ies(2); mi crilique avertiavail recumandat d’iiisliluer celle Sectionspéciale, el il nous plait que l’honneur d’une aussi favorable issue revienne a M. Ficrens-Gevaert. Comme il sied å un esprit porte aux géné- (1) Amsterdam, centre du mouvement de l’Art hollandais actuel, est la residence de l’Union. D’aprés ses statuts, « la Société se propose : A, de concourir au développemenl de l’art industriel et professionnel ; B, de prendre å cæur les intéréts des diflérents metiers, et elle s’elTorce d’atLeindre cc but: 1° par des reunions: 2° par des expositions ; 3° par les publications d’écrits ayant trait å l’artindustriel et professionnel : 4° enpre- nant en main les intéréts de l industrie ct du métier ; 5° en favorisant 1 instruction pro- fessionnelle ; 6° par les cooperations avec les commissions des expositions organisees en dehors <le 1’ Union ; 7° par l’établissement d’une salle de lecture: 8° par la cooperation avec d’autres sociétés ». (2) Quarante mille francs. — L’initialive privée, de son coté. avail paré au supple- ment de dépense nécessaire.