Rapport géneral de la section francaise
Forfatter: G.-R. Sandoz, P. Dreyfus-Bing
År: 1906
Sider: 724
UDK: 061.4(100) Milano
Exposition Internationale De Milan 1906. Inauguration du tunnel du Simplon
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ventions, d'arbitrer tons ses dillerends, de chcrcher les voies qui conduisent
peul-etrc ä I harmonie universelle,... lorsque mon esprit s’arrete une minute
devant ces éventualités lumineuses, j’ai tot fait de me convaincre que noire
Comité fran^ais des Expositions a I" Etranger, pour avoir été l initiateur, puis
Partisan de pareils lendemains, ne fait pas seulement « oeuvre nationale »,
mais qu il prepare aussi le grand æuvre international.
Nous autres, les pionniers de 1’industrie et du commerce, gens pratiques
el qui ne se paient pas de mots, homines de sens droit el de saine raison, nous
avons le mépriset l’horreur des fous ou des miserables <le qui le pacifisme
élémentaire est fait du bouleversement social, de l'assassinat des patries et de
la suppression violente de leurs défenseurs naturels. Ce que nous voulons, ce
que nous aimons, — une grande voix le clamait, la semaine derniére, devant
les membres du Comité répuhlicain du commerce, de P Industrie el de Pagri-
culture, — « c’est la paix par le droit, avec le respect de la force morale el
sans aucune diminution de la force materielle ». Des lors, nous avons le
respect et l admiration des nobles efforts, réitérés comme ils viennent de l etre
encore å la Conference de La Haye, en faveur de la paix universelle par 1’ar-
bitrage et son application possible a l’interpretation des traités.
Lå-bas, de bons patriotes de Lous les pays ont cherché, chercheront encore
å instituer une cour permanente de justice internationale : c est affaire å la
diplomatiepure. Nousautres, noussoinmes les repræsentants,lesambassadeurs,
les agents mémes, j’entends les ouvriers quotidiens de la diplomalie pra-
tique. C’est par celle-ci seulement que celle-lå triomphera, si le jour du triom-
phe doit jamais briller sur le monde; de meme (voulez-vous me passer ce
rapprochement philosophique) Kant demandait ;i la critique de la raison
pratique les conclusions effectives que les speculations de la raison pure
n’avaient pu lui fournir... Et, ce jour-lå, nous aurons, pour noire part, la joie
d’avoir contribué largemenl å réunir les conditions générales qui, harmoni-
quement agrégées, provoqueront enfin le lever de sa radieuse aurore.
II ya quinze jours, Messieurs, tandis qu'au Senat avail lieu la reception
des délégués franca is et américains de la Conference de La Haye, mon emi-
nent collégue, M. Léon Bourgeois, pronon^a des paroles impatiemment
attendues, car il avail été l ame des nobles debats que vous savez; et ce fut
sur celle admirable phrase que s’acheva la péroraison de son eloquente
harangue :
« Laissons les sourds ne pas entendre ; nous, nesl-ce pas vrai, mes chers
collégues, nous avons entendu la-bas, bien leuts encore, maisdéjå réguliers
et (listinets, les premiers battements du cæur de l'humanité. »
N’y a-t-il done 15, Messieurs, qu’une illusion généreuse ? Pourtant, si
e’en est une, c’est celle dont réve la conscience universelle. Laissons-nous
done aller, nous aussi, å ce réve, partageons cette illusion; mais surtout
travailions de noire coté, sans tréve ni répit, ä lui faire prendre corps, ä la
transporter parmi les réalités humaines de demain. Et s’il arrive que ces pre-
miers battements, que percevaient les plénipotentiaires de La Haye, ne s’ar-