Rapport géneral de la section francaise

— 655 — relent pas soudain, si le cæur de l’humanité, vigoureux el sain, devient le délinilif régulateur de l’existence heureuse des peoples, nous aurons la joie sans mélange d'avoir marché au premier rang des artisans de leur bonheur. C est ä la réalisation de eet espoir magnifique que je leve mon verre et que je vons convie, Messieurs, å lever les vötres, puisqu’aussi bien le méme amour passionné nous anime de tout ce qui pent faire le progrés sans limites et Ies homines sans haines. Discours de M. le comte Tornielli, ainbassadeur d'Italie en France. Monsieur le Ministre, Monsieur Ie President, Messieurs, Je liens å vous remercier tout d’abord de m avoir olI'erL encore une l’ois l’occasion de parler au milieu de vons ; j’ai eu déja le plaisir d’assister å vos belles reunions el je m en félicite surtout parce que cela prouve (pie les rela- tions entre Italiens el Fran^ais soul frequentes. Nous n’avons pas perdu le souvenir des banquets dans lesquels nous nous sommes réunis ;i l’occasion de l’Exposition de Milan, el ces fetes nous ont laissé une impression vive et durable, j’ai å cæur de le constater. C’est un grand honneur que vous nie faites en me conviant aujourd hui encore; mais, je sais tres bien que je le dois surtout aux lieureuses circon- stances qui nous out appelés å realiser une belle æuvre commune. Il ne m’appartiendrait peut-étre pas, étanl donné que je suis presque un habitue de la maison, de faire l’éloge de l’Association qui m’a convié, ce qui nécessiterait un veritable discours : or, M. Ie President m’a (lit ce matin qu'il n'y avail pas besoin d’en faire. Anssi, vous dirai-je simplement toute mon admiration pour la belle æuvre accomplie par Ie Comité fran^ais des Expositions å 1’Etranger, qui fournit un outillage si merveilleux å la magnilique production naturelle, industrielle el artistique de la France ; c’est grace au comité que non settlement celle production est raise sous les yeux de l’étranger, mais aussi qu elle est mise en valeur el qu'il est possible de la connaitre sous ses meilleurs aspects. (Applaudissements.) Ce qui s’esl passé a Milan serail bien de nature, si la preuve n'eii avail été faite å plusieurs reprises, å faire éclater celle vérité aux yeux de tous. (hi a dit souvent, dans un but de dénigrement, que les Expositions n’ont plus aujourd’hui l’importance ([ti elles avaient autrefois et qu’elles sont clevenues des espéces de foires. Je n’en crois rien, el, en tout cas, s il en était ainsi, ce seraient des foires tellement modernisées que certainement elles ne correspondraient plus en rien å ce qu’ont été les bonnes foires d’au- trefois, qui ont eu cependant le mérite (Tårnener les premiers rapprochements