Rapport géneral de la section francaise

— 656 — entre les peuples. D’autres ne voient dans les Expositions d’aujourd’hui qu’iiiie occasion d’émulation el de concurrence. .Ie pense que c ost Ie petit cole de la question. Aujourd'hui, on visile une Exposition pour constaler les efforts productifs des divers pays el pour se rendre compte de ce que I on peul obtenir par leur association. Nous vivons a une époque de grandes transformations qui exigent d’im- menses moyens, et ces moyens n’appartiennent å aucun Elat en particulier; ils soul le patrimoine commun de Fhumanité. L’intelligence, Ie capital, la main-d’oeuvre, le travail sous toutes ses formes soul égalemenl nécessaires pour obtenir de grands résultats. Les expositions out actuellement un caractére international qui*«’impose non seulement pour le reglement de la inesure des productions materielles, mais aussi pour la realisation de ce grand ideal vers lecjuel tend Fhumanité et qui esl I harmonic économique de toutes les nations. Voire distingue president a prononcé ;i ce sujet des paroles auxquelles je ne saurais mieux faire que de m associer, et je vous demande la permission, en terminant, de lever monverre au Comité franøais des Expositions ä 1 Elran- ger. Discours de M. Doumerque, Ministre du Commerce. La tradition reserve aux presidents de nos banquets le role de clore la serie des discours. Ge role serail parliculieremenl ardu el difficile, ce soir, sije voulais rivaliser d’éloquence, d’esprit el de sentiments généreux avec les orateurs qui m out precede : j’aime mieux n'avoir qu’a les applaudir, comme vous l’avez lait. .Je veux toutefois doniier an Comité francais des Expositions ;i I’Etranger i’assurance — doul il n’a pas besoin, du reste — que tonte la Sympathie du Gouvernement de la République lui esl acquise ; die lui esl acquise parce qu’il la mérite, et par son passé, et, j’en suis convaincu, par les espérances de brillant avenir qui sont en lui. Ce passé esl tout recent. Dans un expose succinct mais Ires interessant, M. le president Dupont vous a retrace l’histoire du Comité francais, histoire jalonnée par des victoires el par des succes rein portes sur de nombreux points du monde. Loin de s’endormir sur les lauriers acquis, le Comité no Irouve dans ceux-ci qu’une raison de plus de chercherä agrandir son role. Ni ce role ni l’æuvre accoinplic n'ont besoin d’etre défendus. J ai bien oui (lire cependant que quelques-uns en avaient conteslé (impor- tance et qu’en certains milieux le tres grand intérét des Expositions avail été un peu méconnu; il ue faut pas nous émouvoir de ces critiques imprécises et de ces vagues objections. Les fails en font justice. Mieux que les faits encore, les Ires nobles paroles que pronoiifaient lout ä 1'heure les orateurs que vous avez applaudis —el notamment M. le comte Tornielli— out établi l’ulilité incontestablement bienfaisante des Expositions internationales. J ai admire tres vivement la precision el l’élévation de vues avec lesquelles