Rapport géneral de la section francaise

— 658 — lions, sortira une methode meilleure, une discipline plus grande pour concerter les efforts, pour orienter les intelligences et diriger les initiatives. La nature a fait les peuples divers : ce serail un tort de vouloir, meme par la civilisation, les rendre tous semblables; il est nécessaire, dans l’intérét du progrés, que chacun conserve sa physionomie dis- tinctive et son individualité propre. Ainsi, dans Louies les voies oü pent s’exercer 1’efTort humain, chaque nation pourra s’orienter vers le genre de commerce ou d’industrie pour lequel eile sera le mieux préparée. Notre edu- cation générale sur ce point n’est pas encore faite, mais revolution, comme le disait tout å 1’heure mon eminent voisin, est commencée : les yeux se dessillent, les oreilles s’ouvrent; la vérité apparait peu ;i pen, el il est cer- tain qu elle esl rendue surtout visible dans ces grandes Expositions ou la loyauté est complete de part et d’autre, ou la sécurité esl assurée, oil tons les intéréts sonl sauvegardés, oü le respect esl unanime el inuluel. Et c esl pourquoi je considers (jue le Comité franvais des Expositions a l’Étranger accompli! une æuvre dont la portée dépasse celle qu on lui altri- bue ordinairement, car eile vise ;i autre chose qu'ä la defense d intéréls pure- ment egoisles, purement personnels; ainsi que le disait, il y a un instant, son distingue president, celle æuvre, par son caraelere international, tend au bien de l’humanité tout entiere, a la paix el ä la pacification des esprits. G est parce que le role pacilique cl fécond de noire Comité est apparu a Lous les esprits, dans tons les pays du monde oü il a pu se manifester, que ce Comité a aujourd’hui des i mi la Lours qui veulent — el e’est un hommage qu’on lui rend — se dire aussi ses eleves. Nous nous felicitoushautement, Messieurs,de voirnolreexemplesuivi; c esl le propre de noire caraelere — el, loin de 1c regretter, nous nous en réjouis- SOns — d’etre loujours généreux et accueillanls cl de chercher ä répandre sans egoisme les progrés que nous avons accomplis par noire soul eflort. Nous ne sommes jamais aussi satisiaits, aussi heureux, nous autres bran- cais, — je le dis devant des étrangers qui le savenI et qui nous rendenl cel hornm;if£C, — cjuc lorscjue nous pouvons faire profiler les unties <lu bicii que nous avons créé chez nous. Dans (organisation nouvelle qui se fonde, vous Irouverez, Messieurs clu Comité fran^ais, une raison de plus de mieux faire ; e’est une emulation qui va se créer ; elle esl heureuse puisque le bien general en profitera. Et e’est parce que j’ai cel espoir el ce désir <lu bien general, e’est parce que je sens qu’ici, å 1’heure oü nous sommes, tous les esprits, tous les cæurs parlagenl les memes sentiments el sonl unanimes dans la meine pensée, que je bois an succes de l’æuvre que vous avez entreprise, et aussi a vos futures victoires, qui ne seront pas seulement des victoires dont profiLera noire pays, mais qui seront utiles å l’humanité tout entiére.