Rapport géneral de la section francaise
Forfatter: G.-R. Sandoz, P. Dreyfus-Bing
År: 1906
Sider: 724
UDK: 061.4(100) Milano
Exposition Internationale De Milan 1906. Inauguration du tunnel du Simplon
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monde civilise, l’Italie fatiguée s’assoupit, vassale de 1'Eglisc, de
1’Espagne on de FEmpire.
Mais notrc revolution reveille la vieille énergie latino, an son des
clairons de ses armées. Bientöt Bonaparte, « hérilier des vicillcs
generations gibclines », realise ses aspirations et refail, de la plus
grande parlic de l’Italie une nation homogéne, ö laquelle il donne
nue sorte d’indépendance: il vent lui rendre funité de mæurs ; il
multiplie les communications, fait renaitre ses industries et deve-
loppe l’agriculture sur ce solmerveilleusement fécond.
Comme l’a écrit Henry Bérenger dans ses Resurrections Ita-
liennes, si Napoleon « avail pn faire lever l’Italie de son sépulcre,
l’Italie seule devait en briser les portes ».
Au cri jeté par Cavour: « L’Italia fara dase ! » Charles-Albert,
Victor-Emmanuel, Mazzini, Garibaldi, aflirmenl el réaliscnl le
Risorgimento de I860, avec I aido des armées victorieuses de la
France. Des lors, la nation italienne existe.
Frangais et Italiens furent alors unis de cæur dans la victoire,
comme ils le furent pendant la hitte. Mais celle heure ful breve ;
Mentana sonnait l’ére des erreurs et des malentendus, el l’Italie
devait bientöt faire cause commune avec l’éternel ennemi de la
latinité.
La reconstitution de noire puissance materielle et morale devait
heureusemenl la faire réfléchir el rappeler aux deux peuples leur
communauté d’origines et de traditions.
Tandis quo le percement du Gothard favorisait les relations italo-
allemandes, 1 ouverture du tunnel du Simplon allait améliorcr et
développer les relations franco-italiennes.
Des lors, de chaque edté des Alpes, on s’efTorce d’effacer le
souvenir des faules commises; les chefs des deux Etats, les grandes
associations se rendent mutuellement visile; l’Exposition de Milan
cst le signal d un rapprochement cordial et sincere.
Sur l’initiative de son secretaire général, le Comité Erangais des
Expositions a l’Élranger, d’accord avec la Chambre de Commerce
franraise <le Milan el son Président, n’avait pas craint de preparer,
des 1901, la participation de la France ä la grande el pacifique
manifestation par laquelle la capitate <le la Lombardie ailail Irler
le percement du Simplon. A un moment oil le succes semblait dou-