LE TUNNEL DU SIMPLON
Ilistorique. — Examen des projets. — Le massif du Simplon. — Les Iravaux. —
Inauguration. — Les discours. — Un grand fait historique.
Comme une sorte de grand vallon, situé å 2.000 metres d’altitude
el qui a été parfois compare å un lac desséché, le col du Simplon,
oii ne croissentque la rose des Alpes el un dur gazon, fut toujours
considéré comme le passage par excellence pour faire commu-
niquer le Nord de l’Italie avec le Nord el le Centre de la France,
par le lac Léman, la vallcc du Rhone el celle de la Saöne.
J ides ( ^ésar voulul que son lieutenant Galba y IracAt une
voie, et celtc idée, reprise par Napoleon Ier, ful. réalisée le
9 octobre 1805. Alors, deux berlines, attelées chacune de
qualre chevaux, escortées d ingénieurs å cheval, et portant l’in-
génieur en chef Iloudouard, le resident de France å Sion, Eschas-
seriaux, le grand bailli de la République (hi Valais, Augustini, et
les families de ces invites, quittérent le village de Giis pour arriver
le lendemain a Domodossola.
C’était au commencement de 1801 que le Premier Consul avail
ordonné les Iravaux nécessaires ä la construction d une route, des-
linée å réunir la ville deBrigue, en Suisse, å cellede Domodossola,
en Lombardie.
Il avail commandé au general Tureau d iiisfaller son quartier
general dans celtc derniére localité, afin que les soldats aidassent
el protégeassent les ouvriers.
Geux-ci, au n ombre de cinq mille, furent mis sous la direction
des ingénieurs Céard et de Gianella. Ils einployérent 250000 kilo-
grammes de poudre.
La route, de 62 kilometres de longueur, coüla dix-liuil millions.
Elle fut laillée en plein roe sur la majeure partie de son parcours