Gravmonumenterne I Sorø Kirke
Forfatter: J. B. Løffler
År: 1888
Forlag: C. A. Reitzels Forlag
Sted: Kjøbenhavn
Sider: 133
UDK: st.f. 726.84 Løf
Med XVII Lithograferede Tavler
Udgivet Ved Hjælp Af En Af Kirkeministeriet Erhvervede Bevilling Af Sorø Akademis Midler
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RESUME DE L’INTRODUCTION.
La ville de Soroe, située à dix lieues de distance au sud-ouest de Copenhague, doit son
existence à une célèbre famille de chefs militaires. Vers l’an 1150, Toke, Ebbe et Asger, les trois fils de
Skjalm Hvide, ïarl séelandais, résolurent de fonder un monastère dans leurs terres qui occupaient une grande
partie de la Séeland occidentale. Cependant, Toke mourut avant que le projet fût réalisé; mais avant
sa mort il avait donné non seulement plusieurs biens ruraux pour l’entretien de la fondation, mais aussi
16 marcs d’or pour contribuer à la construction de l’église éventuelle du monastère. Ainsi il tomba en
partage à Ebbe et Asger de préciser le lieu de la fondation, et ils élurent la propriété d’Asger, une île
appelée Sor Oe (l’île de Sor), entourée de lacs riches en poissons et d’épaisses forêts; on y avait bâti un
petit village, et elle était liée aux environs par deux digues ou ponts. Asger entra comme moine au
couvent, on ne sait trop pourquoi, mais sa vie monacale ne devait être que de courte durée, car il mourut
quinze jours environ après l’inauguration de l’édifice. Il fut enterré dans le choeur de l’église, où sa
femme Inge, son frère Ebbe — fondateur de la première église de Bjernede, bâtie en bois et située
à une demi lieue de distance au nord-est de Soroe —, la femme de celui-ci, Ragnhild, et plusieurs autres
membres de la famille eurent aussi leur sépulture.
On ne tarda pas à s’apercevoir que l’on n’avait pas été fort heureux quant à l’élection du premier
abbé du couvent, et les deux supérieurs suivants non plus ne surent maintenir dûment leur position. Le
fils d’Asger, Absalon, — qui tenait le siège épiscopal de Roskilde à partir de l’an 1158 et qui arriva à
jouer un rôle si considérable dans le gouvernement du royaume pendant la dernière partie du I2me siècle
période si brillante pour le Danemark, — comprit bientôt que, sans une surveillance habile et assidue la
fondation courrait à sa perte, et ce fut lui qui restitua le couvent, aidé par son frère, Esbern Snare (égale-
ment très célèbre dans l’histoire du pays), et par son cousin Sune Ebbesen, et il jeta même les fondements
d’une réputation et grandeur qui surpassa sans doute beaucoup les expectances des premiers fondateurs.
Absalon appela des cisterciens du monastère d’Esrom dans le Nord de Séeland, et une nouvelle inauguration
eut lieu 1161 au commencement de l’été. A mesure qu’Absalon augmentait de différentes manières la
propriété du couvent, il se trouva que les édifices qui existaient déjà étaient trop petits, et il prit alors la
résolution de tout réconstruire. Au même temps il avait en vue de bâtir à lui-même et à sa famille une
église sépulcrale plus imposante; on en possède de clairs témoignages. Le projet fut réalisé, mais nous
cherchons en vain des renseignements sur les années, pendant lesquelles fut bâti le nouveau monastère de
Soroe; il n’y a que cela de certain que son église, conservée jusqu’à nos jours sans avoir subi beaucoup
de transformations, ne peut avoir été terminée avant la dernière moitié du I2me siècle, et même vers la fin
du siècle. L’église d’Asger, située, dit-on, à la distance de presque cent cinquante pas au nord de la nou-
velle église du couvent, fut laissée intacte en attendant, pour raisons de piété vers les tombes qu’elle
renfermait.
Quand le choeur de l’église fut fini, Absalon fit exhumer les restes du grand-père, Skjalm Hvide,
et de l’oncle, Toke, enterrés dans l’église bâtie près du château de la famille à Fjenneslevlille (à une lieue
de distance à peu près au sud-est de Soroe); ils furent portés à la nouvelle église conventuelle, où ils
furent mis dans le pilier entre la chapelle de St. Jean l’Évangéliste et celle de St. Benoît et St. Bernard
(voir planche 17 D, 59 et page 39, no. 9). Il semble certain que Skjalm et Toke furent les premiers de
la famille, dont les corps trouvèrent le repos dans l’église destinée à garder les tombeaux des descendants
de Skjalm pendant beaucoup de siècles. Il nous mènerait trop loin d’indiquer ici les noms de tous ceux
qui furent ensevelis dans les différentes parties de l’église, ainsi nous nous bornerons à nommer quelques uns