ForsideBøgerGravmonumenterne I Sorø Kirke

Gravmonumenterne I Sorø Kirke

Forfatter: J. B. Løffler

År: 1888

Forlag: C. A. Reitzels Forlag

Sted: Kjøbenhavn

Sider: 133

UDK: st.f. 726.84 Løf

Med XVII Lithograferede Tavler

Udgivet Ved Hjælp Af En Af Kirkeministeriet Erhvervede Bevilling Af Sorø Akademis Midler

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X des plus notables. Lorsqu’ Absalon, ayant tenu le siège archépiscopal de Lund depuis 1171, mourut à Soroe dans le printemps de 1201 (21 mars), il fut enseveli dans le choeur devant l’autel de la Vierge (planche 17, no. 14), où l’on dressa sur sa tombe un monument en bois, et dans la même partie de l’édifice furent déposés les cendres de ses parents, les frères Peder Vagnsen (| 1204) et Skjalm Vagnsen (f 1215) qui avaient tenu tous les deux le siège épiscopal d’Aarhus. Dans les différentes parties du choeur furent enterrés entre autres les membres suivants de la famille: Esbern Snare, frère déjà nommé d’Absalon (t 1204), avec ses deux femmes; Sune Ebbesen, le cousin (f 1186), dont le nom est attaché comme fondateur à la curieuse église ronde de Bjernede, conservée jusqu’à nos jours; la femme de celui-ci, Cecilia; et la fille de Skjalm Hvide, qui s’appelait aussi Cecilia et qui avait été l’épouse de Peder Thorstenson, seigneur de Pedersborg, lequel village se trouve à un quart de lieue de distance au nord de Soroe. Le monastère de Soroe fut consumé par le feu dans le printemps de 1247. Beaucoup parmi ses édifices furent réduits en cendres, mais, pour ce qui regarde l’église, le feu semble s’être borné princi- palement aux toitures et au plancher de solives au dessus de la nef centrale. Quand on se mit à récon- struire le couvent, Ingeborg, fille d’Esbern Snare, aida entre autres avec de considérables dons en bien-fonds, auxquels était ajoutée la stipulation spéciale qu’ils devaient être employés à la construction de voûtes. Nous ne savons pas l’époque où furent terminés tous les travaux; mais il est raconté quelque part que dans l’automne de 1285 à la Toussaint l’abbé d’alors fit transporter de »l’ancienne église« à »la grande église« les restes du père et de la mère d’Absalon et de ses autres parents, et il est possible que cet acte peut être mis en relation avec une consécration de l’église après l’incendie. La célébrité toujours croissante du monastère fit non seulement que des princes, de grands dignitaires ecclésiastiques et d’autres parmi les gens les plus illustres du royaume s’achetaient le droit d’être inhumés dans l’église, mais aussi qu’elle devenait le sépulcre de plusieurs membres de la famille royale du Danemark pendant un siècle entier et même plus longtemps. Bien que de nombreux tombeaux sans doute aient été détruits dans le cours des temps — par exemplé tous ceux qui avaient été rattachés d’abord à la sépulture de la famille de Hvide —, l’église pourtant a conservé jusqu’à nos jours un très grand nombre de monuments du genre mentionné, qui embrassent une période de près de sept siècles. Selon leur caractère différent nous les avons divisé.dans le présent ouvrage en quatre groupes principaux: A dalles tumulaires, B cénotaphes et sarcophages, C épitaphes et tables commémoratives, D cercueils en bois avec des plaques d’inscription, rangés en ordre chronologique. Il y a au total 42 dalles tumulaires entières ou en fragments. De ces dalles, c’est seulement un nombre relativement petit (14) qui datent de la période du Papisme (le temps avant 1536), mais entre elles plusieurs se signalent par une valeur con- sidérable sous plusieurs points de vue. L’église contient par exemple la plus ancienne pierre monumentale du pays posée sur le corps d’un abbé, environ 1200 (planche 1). C’est ici que nous trouvons également notre première dalle tumulaire couvrant les os d’un évêque danois de laquelle la date est assurée; c’est le monument qui désigne le sépulcre de Jens Krag, évêque de Roskilde, f 1300 (planche 3). Les abbés du monastère du temps avant 1536 sont représentés par 5 dalles tumulaires ou les restes de telles pierres, dont les quatre couvrent les tombeaux d’une série d’abbés qui se succédaient sans interruption (page 3, no. 7 et pl. 7—9). Parmi les pierres tombales des nobles il faut remarquer celle de l’écuyer Matheus Avesen Taa (t >387), qui montre un de nos plus anciens exemples de l’emploi des lettres minuscules (pl. 5), et celle, sous laquelle reposent le chevalier Torben Jensen Sparre (f 1438) et sa femme, parce que c’est la plus ancienne dalle tumulaire du pays, à ce qu’il semble, qui porte non seulement les armoiries paternelles du mari, mais aussi celles de la femme (pl. 6). La plus récente pierre tombale qui date des jours du Papisme est celle qui fut mise sur le tombeau du roi Oluf, près de 150 ans après sa mort arrivée en 1387 (pl. II). De l’année même de la Réformation (1536) nous avons le beau monument de l’archévêque Absalon (pl. 12), dont le style Renaissance complet, joint à l’exécution technique, témoigne assez clairement qu’il doit son existence à un artiste étranger; et deux ans plus tard fut posée la pierre sur l’abbé du couvent, Henrik Kristiernsen de la famille Tornekrands (pl. 13), celui qui avait eu le mérite de faire faire le monument d’Absalon. Parmi le reste des dalles tumulaires de l’église nous ne nommerons que celles, sous lesquelles reposent deux prieurs du couvent, Niels Jespersen (f 1556) et Oluf Lauridsen Karsemose (f 1565), voir pl. 14 et 15, enfin la pierre qui marque le tombeau d’un des hommes qui dirigeaient les études pendant la deuxième moitié du i6me siècle dans une école attachée au monastère dès longtemps (pl. 16). — Dans le nombre des cénotaphes et sarcophages de l’église deux datent du moyen-âge, c’est-à-dire le monument du roi Christophe II (f 1333) et de sa reine Euphemia (f 1330) et celui où repose leur fils, le roi Valdemar III (t I375)- Bien que le premier de ces monuments ne nous soit transmis que dans un état fort incomplet, ayant été traité brutalement, il est pourtant très intéressant surtout parce qu’il est le seul monument sépulcral en bronze fondu et présentant les statues gisantes des défunts, que nous possédons dans notre pays*). Le monument du roi Valdemar, qui a souffert aussi beaucoup de dommage dans le cours des temps, est en *) Les bronzes conservés du monument sont gravés dans les »Danske Mindesmærker« (Monuments danois) I, planche XLL