Norges Malerkunst I Middelalderen
Forfatter: Harry Fett
År: 1917
Forlag: Alb. Cammermeyers Forlag
Sted: Kristiania
Sider: 256
UDK: st.f. 75(48) Fett
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RESUME FRANÇAIS
PRÉFACE
Ce livre a plus que bien d’autres été marqué par la
fatalité. — Il y a plusieurs années que le projet en fut
formé; le livre devait alors être accompagné de nombreux
ses planches en couleurs. — Depuis, j’ai constamment
travaillé dans cette intention et sur ce sujet, comme en
témoignent d’ailleurs mes différentes études menntionées
à l’index qui accompagne ce livre, dont la publication
dut être précipitée étant donné les circonstances.
Le Directeur de l’Imprimerie«Librairie John Grieg,
Alf Grieg, dont le nom est inscrit en tête de ce livre
à côté de celui de mon ami Haakon Schetelig, était
tout disposé à assurer sa part de l’oeuvre.
Rien ne fut négligé pour que le livre, dont certaines
parties avaient été publiées en 1915 dans le numéro
de printemps de «Kunst og Kultur», fût aussi riche
et complet que possible.
L’ouvrage fut prêt pour la Noël 1915. C’était un
in-quarto de 256 pages avec 17 planches, 245 illus
strations digne en tout point de la vieille impris
merie dont il sortait.
Le livre n’attendait plus, pour être publié, que le
résumé français qui devait l’accompagner, lorsque
l’incendie de Bergen, en janvier 1916, en détruisit
tout le tirage. — Il ne restait que le seul exemplaire
aux mains du traducteur français. Et cet exemplaire
unique est maintenant une rareté bibliographique, un
document et une curiosité.
La nouvelle édition est dans l’ensemble et pour
l’essentiel une réimpression de l’ancienne. Quelques
chapitres ont été remaniés. L’auteur a cru, par ces
modifications, mieux préciser certains points de vue.
HAAKON HAAKONSØN ET L’ART
ANGLAIS ET FRANÇAIS
Haakon Haakonsøn régna de 1218 à 1264. Il fut
dans l’histoire de Norvège le prince ami des arts. Son
programme est clairement formulé dans le «Miroir
des rois»; la puissance royale, y est«il dit, est la source
non seulement de toute civilisation publique, mais
encore de tous les plaisirs raffinés de l’existence. H. H.
était en rapports étroits avec St-Louis, Frédéric II
d’Allemagne et Henri III d’Angleterre. C’est ainsi
que St-Louis chargea le célèbre historien et artiste
Mathieu de Paris de se rendre à la Cour du roi
norvégien pour lui proposer de prendre part à sa
croisade. Avec Henri III, il y eut un échange constant
d’ambassades et de présents: à la mort d’Haakon,
Henri III prit le deuil et le déclara «son ami parti«
culier». Des documents prouvent que l’orfèvre Walther
de Croxton qui en 1236 avait exécuté le propre sceau
d’Henri III, en fabriqua un autre dont le roi fit
présent à Haakon: les sceaux des deux rois sont en effet
entièrement semblables. En 1225, le roi Henri chargea
son peintre et orfèvre Edward de Westminster d’exé«
cuter pour Haakon une couronne, avec des fleurs en
relief, toute pareille à la sienne. Le plan du château
de Haakon à Bergen montre également dans l’ensemble
et les détails de grandes ressemblances avec le West«
minster Hall d’Henri III.
La Légende de St«Olaf est adoptée comme sujet
de peinture exactement à la même époque dans l’est
de l’Angleterre et en Norvège. (Yates Thompsons
Collection de Londres). Un intéressant exemple en
est trouvé dans deux psautiers, l’un peint en Angle«
terre et destiné à la Reine de Norvège (Cabinet
d’estampes de Berlin), le second peint en France à
l’école des peintres de la cour sous Philippe Auguste
et destiné à la fille de la même Reine (Bibliothèque
Royale de Copenhague). Une miniature dans le
premier de ces psautiers représente le Roi, la Reine
et leur fils.
Il convient enfin de mentionner l’étroite amitié
qui unissait le roi à Mathieu de Paris, dont nous
parlions à l’instant. Ce remarquable personnage, à
la fois artiste, historien et diplomate, était en relations
avec Henri III et St«Louis. En 1248, il rendit visite
à Haakon et séjourna un an en Norvège. Cette
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