ForsideBøgerNorges Malerkunst I Middelalderen

Norges Malerkunst I Middelalderen

Forfatter: Harry Fett

År: 1917

Forlag: Alb. Cammermeyers Forlag

Sted: Kristiania

Sider: 256

UDK: st.f. 75(48) Fett

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visite n’est pas sans importance pour les rapports artistiques entre la France, l’Angleterre et la Norvège: c’est en effet Mathieu de Paris qui, en sa qualité de moine, présida à tous les travaux artistiques exécutés au couvent de ShAlban, près de Londres — travaux qui sans aucun doute eurent leur influence sur le style artistique qui se développa à Londres sous Henri III. Henri III et St-Louis s’intéressaient vivement l’un et l’autre aux progrès des arts dans leurs pays et un style spécial de la cour se créa aussi bien à Paris qu’à Londres. La Ste«Chapelle à Paris en est le monument architectural le plus net et les noms breux châteaux de Henri III représentent pour nous ce qu’était le style de la cour anglaise de cette époque. En même temps se fondait une école de peintres qui s’adonnèrent à la peinture monumentale. A côté des représentants de l’ancien art ecclé« siastique, nous connaissons par leur nom une série de peintres de cette école royale dont les oeuvres sont mentionnées dans les monuments historiques. Ce sont les oeuvres bien connues de ces peintres gothiques anglais et français, depuis leurs miniatures jusqu’à leurs oeuvres monumentales qui doivent servir en quelque sorte de toile de fond à la merveilleuse floraison de la peinture norvégienne au 13e siècle. NOS RETABLES. TECHNIQUE ET STYLE Les oeuvres qui nous restent du moyen âge sont surtout des retables. Nous avons aussi quelques séries de plafonds. Comme on sait, il ne subsiste dans toute l’Europe qu’un petit nombre de retables. A part l’Espagne, c’est la Norvège qui en possède la collection la plus riche. Le côté purement technique de la peinture a été étudié au moyen âge par de nombreux auteurs et il existe en diverses bibliothèques des manuscrits depuis longtemps connus des historiens de l’art. La littéral ture norvégienne a eu des livres de ce genre: dans l’encyclopédie islandaise les questions relatives à l’exécution des retables sont traitées sous forme de lettres à un artiste. Malheureusement la dernière partie du manuscrit est détruite, mais il en reste assez pour donner en tout cas une idée de la technique dont on usait pour préparer les fonds. LE MAITRE D’ULVIK ET LA VIEILLE ÉCOLE Le début de l’école de Bergen, capitale de Haakon Haakonsøn est représenté par le beau retable d'Ulvik qui représente le Christ assis au milieu des apôtres. Nous avons là une parenté avec les oeuvres anglaises, comme le montre le psautier anglais de la p. 4. Cette oeuvre est parente du psautier de Peterborough qui se trouve à la société d’archéologie de Londres. Notre retable est un travail de riche coloris. Il semble qu’il y ait eu à Bergen une école plus ancienne se rapprochant de l’impressionisme populaire de la bassesépoque byzantine où l’on voit des couleurs claires et parfois blanches appliquées sur la couleur fondamentale. Il ne reste malheureusement que peu de traces de l’église de Røldal, mais même s’il est impossible de prouver un rapport direct entre le maître d’Ulvik et cette école ancienne, certains caractères de leur coloris semblent indiquer que ce rapport existe. Une miniature, représentant un Christ imberbe assis sur un trône, montre que des motifs plus anciens ont été connus dans notre école de peinture. LE MAITRE DE KINSARVIK ET SON ENTOURAGE Après le Maître d’Ulvik apparaît le Maître de Kinsarvik. Tous deux furent en relations avec Haas kon Haakonsøn. L’art du Maître de Kinsarvik marque un stade ultérieur de cette école. Le sujet est une crucifixion avec, des deux côtés de la croix, les apôtres Pierre et Paul et une représentation allégorique de l’Eglise et de la Synagogue. C’est une oeuvre artistique de premier ordre. Les nombreuses couleurs du Maître d’Ulvik sont fortement développées et utilisées d’une façon très dramatique. Ces oeuvres dont le coloris montre des caractères communs, représentent la période la plus ancienne du style de cour de Bergen. Le sentiment de la ligne qui distingue le Maître de Kinsarvik se retrouve dans deux retables sans couleurs, l’un à Hauge, l’autre à Kaupanger. Ce dernier représente des scènes intéressantes de la légende de St«Olaf, un cycle qu’on trouve déja fort tôt dans les miniatures anglaises (voir p. 3). Toutes les promesses contenues dans l’art du Maître d’Ulvik nous les trouvons en bonne partie réalisées dans l’oeuvre du Maître de Kinsarvik. Il fut un homme de métier et un grand artiste dont la forte impulsion assura le développement de l’école de Bergen. LE FRAGMENT DE FET C’est un véritable petit chef«d’oeuvre que cette charmante peinture, témoignant d’une puissance et d’une inspiration tout autres que celles des maîtres d’Ulvik et de Kinsarvik. Point de coloris ici; point de relief; dans les couleurs, aucune nuance. Les cou« leurs se détachent unies et fortes dans leur sobriété pleine de style. Cette oeuvre est plus apparentée aux oeuvres françaises que les tableaux des maîtres d’UL vik et de Kinsarvik. 32 249