ForsideBøgerNorges Malerkunst I Middelalderen

Norges Malerkunst I Middelalderen

Forfatter: Harry Fett

År: 1917

Forlag: Alb. Cammermeyers Forlag

Sted: Kristiania

Sider: 256

UDK: st.f. 75(48) Fett

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 292 Forrige Næste
Contrairement aux maîtres précédents dont l’art se rattachait aux influences anglaises par l’intermédiaire de la maison royale, nous avons ici un peintre inspiré par l’art ecclésiastique. Le fragment de Fet est la première oeuvre d’une école nouvelle que nous verrons se développer par la suite, très vraisemblablement une école écclésiastique qui s’opposera à l’école des peintres de la cour. Elle en diffère surtout par le sentiment des couleurs et des lignes. LA PEINTURE PROVINCIALE DANS L’OUEST DE LA NORVÈGE Dans les provinces de l’ouest on trouve les traces d’une peinture murale fort intéressante avec, de temps en temps, un cachet provincial marqué. Cet art que l’on observe surtout dans les églises de bois avec son ornamentation curieuse et si riche de fantaisie, doit naturellement s’inspirer d’autres principes esthétiques que l’art d’atelier des retables. Les églises de bois au moyen âge en Norvège étant très sombres, les couleurs sont crues et les lignes fortement marquées. Au lieu du dessin précis, des lignes fines et des couleurs fondues des retables, auxquels on a renoncé par la suite, on observe des effets puissants, où se joint un peu de la lourdeur des primitifs. Un tabers nacle richement décoré de Hoprekstad est un exemple de ce genre de peinture, de même les restes de Kin- sarvik et de Aardal sont des souvenirs de cet art primitif et intéressant. Quelques poutres peintes de l’église de Røldal sont aussi très intéressantes. On y remarque des tendances d’un goût plus ancien — un goût du Xlle siècle qui subsiste encore, mais dont les traces sont presque effacées. Dans leur ensemble, ces peintures offrent aussi un vif intérêt, car c’est avec elles que nous voyons s’esquisser à Bergen sous Haakon Haakonsøn la peinture classique. L’ÉCOLE D’OSLO ET LE MAITRE D’HITTERDAL Tandis qu’une école de coloristes se développait dans la résidence royale de Bergen, nous trouvons à Oslo une école de peintres travaillant d’après d’autres principes. Le Maître d’Hitterdal est le premier artiste de cette école et son influence a très fortement marqué les oeuvres qui suivirent. Nous avons ici à faire à une école ecclésiastique d’esprit plus conservateur qui, pour le dessin et la couleur, s’inspire des styles plus anciens. Les couleurs du Maître d’Hitterdal ont un éclat pur comme l’émail byzantin. Il s’inspire de l’art ancien, plus riche de fantaisie; son Christ trônant au milieu des apôtres est étrange et rappelle les oeuvres byzantines. Les apôtres qu’il peint assis, présentent, tant dans les plis des vêtements que dans la position des jambes, des marques bien nettes d’influences venues des dernières époques byzantines. C’est le même style qui se développe à Paris sous Philippe Auguste et que nous trouvons représenté en Norvège par le magnifique psautier de la princesse Christine. Le Maître de Hitterdal est le grand fondateur de l’école d’Oslo, et presque tous les Maîtres qui le suivent pendant la première époque du gothique n’hésitent pas à lui rendre hommage par de fréquents emprunts. A la même époque, de grands sculpteurs apparte- nant à la même école travaillent à Oslo. LA PEINTURE MURALE. LE PEINTRE ÉPIQUE DE TORPE. LE PEINTRE PAY. SAN D’AAL. LE MAITRE DE ST^HAD VARD DE VANG ET LE MAITRE DÉCORATEUR DE VESTRE SLIDRE En vérité, c’est dans cette école d’Oslo que nous pouvons étudier la peinture classique. Nous allons la voir sortir du style créé par le Maître d’Hitterdal. L’oeuvre la plus ancienne est peinte sur la voûte qui se trouve devant le choeur de l’église de Torpe. Elle représente un Christ trônant au milieu des apôtres, avec des scènes de la Légende de Ste Mars guerite au-dessous, et enfin une Crucifixion, où le Crucifix lui-même manque, mais où nous avons sur un fond ornementé Ste Marie et St Jean, l’Eglise et la Synagogue. La parenté avec le Maître de Hitter- dal est claire et nette. Des détails ornementaux comme l’auréole et le cordon de frise prouvent une étroite affinité. On peut voir toutefois qu’il y a quelque chose de nouveau, sans se rendre exactement compte de ce que c’est. Cette oeuvre n’a point la clarté sobre qui faisait la force du Maître d’Hitterdal. Les peintures de l’église voisine, à Aal, sont d’un style encore moins calculé. L’artiste est le type du peintre paysan: son talent jeune et hardi se joue des règles du style avec une naïveté qui lui est propre; les détails ornementaux sont exagérés, le dessin négligé. Mais sa manière de traiter la ligne montre nettement les éléments nouveaux qui ont enrichi le style d’Oslo. C’est la légende locale de St-Halvard qui donne à l’ouest de la Norvège son caractère religieux parti- culier. Dans l’église démolie de Vang (Valdres), des motifs tirés de cette légende étaient peints sur les plafonds. Ils ont disparu et nous ne les connaissons que par des reproductions; il est donc impossible de tirer des conclusions précises sur leur style. L’artiste appartient à la même école mais semble 250