ForsideBøgerNorges Malerkunst I Middelalderen

Norges Malerkunst I Middelalderen

Forfatter: Harry Fett

År: 1917

Forlag: Alb. Cammermeyers Forlag

Sted: Kristiania

Sider: 256

UDK: st.f. 75(48) Fett

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draperies qui risqueraient autrement d’être lourdes. Le jeu de ces nuances introduit de l’animation et du mouvement dans l’ensemble. Quant au type de la Vierge, c’est un exemple du réalisme du temps. Au lieu des «Vierges» françaises qui succédèrent aux «Mères» byzantines, nous avons maintenant un type de «Madone» plantureuse «à la Rubens». LE MAITRE DE LA «MATER MISERICORDIAE» Ce peintre très personnel est en opposition directe avec le Maître de la Légende; ses tons sont plus lourds et plus sombres, et l’on découvre vite des motifs architecturaux qui indiquent d’autres sources que la France et l’Angleterre. C’est l’art particulier de retables que nous retrou« vons ici, avec les meubles en forme de tour qu’il place dans ses compositions; également avec le banc sur lequel la Madone est assise; de même qu’il y a quelque chose d’italien dans toute l’oeuvre. Cette influence étrangére, il peut l’avoir subie à Londres même, où séjournaient à la même époque non seulement des peintres italiens, mais aussi les ouvriers d’art de la famille des Cosme, qui élevèrent les tombeaux fastueux d’Edouard le confesseur et de Henri III à Westminster. A divers points de vue, il marque une continua« tion des traditions ecclésiastiques, tout en ayant pourtant suivi les nouveaux courants artistiques, y compris les Italiens. Notre maître s’inspire de sources inconnues des autres artistes. Il semble qu’il ait eu pour tâche de synthétiser notre art en cherchant à unir les courants artistiques opposés: écclésiastiques et mondains, étrangers et nationaux. La gravité de l’école monastique s’allie dans son oeuvre aux audaces de l’autre école. On devine en outre de nouvelles impulsions. LE CHEF^D'OEUVRE DE L’ÉPOQUE Pour avoir des points de comparaison, l’auteur examine l’oeuvre du maître du Giotto à la Madonna dell’ Arena, qui est le premier musée de peinture de notre époque et où les oeuvres d’art commencent, si l’on peut dire, à prendre le caractère d’oeuvres de Musée. Nous retrouvons dans notre art norvégien la même tentative énergique pour amener la peinture à s’affranchir de l’architecture. Un certain rapport spirituel s’établit entre nos retables, de caractére encore simple, et l’art puissant du Giotto. LA SALLE DU ROI HENRI ET LA SALLE DU ROI HAAKON. LA PEINTURE PROFANE Dans le détail de son architecture, la salle du roi Haakon se révèle proche parente de celle du roi Henri au palais de Westminster, qui fut détruite par un incendie. On connaît par des reproductions toute une série de peintures: elles représentent des combats de chevaliers ou des épisodes de leur vie, tout en illustrant des scènes de l’Ancien Testament. Nous avons conservé dans le retable de Nedstryn un de ces tableaux chevaleresques montrant que cette peinture profane de la Chevalerie a aussi été connue chez nous et qu’elle peut avoir contribué à la déco« ration de nos édifices publics. Au point de vue artistique, le retable de Nedstryn ne peut certes rivaliser avec nos meilleures productions, mais il témoigne d’une peinture profane pleine de vie, avec un don descriptif marqué. Ce panneau dont l’in« scription est en excellent norvégien, conte et représente la légende de la reprise de la Ste«Croix sur les païens. Le peintre se distingue ici par son pouvoir narratif et fantaisiste. Mais au point de vue du coloris, il n’est pas comparable aux grands maîtres de l’Ecole de Bergen. Il s’est fortement inspiré de ces maîtres auxquels il emprunta les différents éléments de son art. C’est donc un éclectique qui se détache de l’école de Bergen. Son coloris épais et sec semblerait plutôt le rattacher à l’école de Lrondhjem. TABLEAUX DE SAINTS DU PAYS DE TRONDHJEM Nous trouvons maintenant dans la province de Trondhjem le panneau de Eid qui, malgré un certain archaïsme, une coloration uniforme caractéristique de la vieille école de Trondhjem (retable de Børseskogn), témoigne nettement de l’influence de Bergen (Maître de Kinsarvik et autres). Cette oeuvre e§t remarquable parla composition, qua« lité qui distinguera les vitraux des églises de l’époque et vraisemblablement ceux de la cathédrale de Trondhjem. Le panneau de Vanelven est d’une médiocre valeur artistique, mais il nous intéresse comme le reflet d’un art bien supérieur, résultant d’une heureuse association du goût français et de la manière de Trondhjem. TABLEAUX DE SAINTS DU PAYS DE TRONDHJEM L’art qui se développe à Nidaros est de caractère ecclésiastique. Nous savons qu’il y a eu plusieurs oeuvres consacrées à St«Olaf, mais il ne nous en reste qu’un seul retable représentant la vie du roi: c’est 253