ForsideBøgerNorges Malerkunst I Middelalderen

Norges Malerkunst I Middelalderen

Forfatter: Harry Fett

År: 1917

Forlag: Alb. Cammermeyers Forlag

Sted: Kristiania

Sider: 256

UDK: st.f. 75(48) Fett

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il est fort probable que les bibles islandaises en sont des répétitions. Nous en trouvons une de Reykjavik à Copenhague, illustrée dans le style de l’époque fleurissant alors spécialement à Paris. Toujours inspiré de ce même style général de l’époque, un style de cour s’implante dans le vieil évêché, comme on peut le voir par des peintures murales et le retable de l’église de Bø en Tele- marken. C’est également à l’école d’Oslo que l’on peut rattacher le document artistique le plus curieux du moyen âge norvégien: un livre de dessin précédera* ment publié par l’auteur. A côté de groupes entière« ment du style d’Oslo, il existe d’autres groupes qui par leur richesse et leur plénitude font présager l’acheminement du gothique vers le baroque. Dans ce goût là, plus accentué même, il convient de signaler le retable de l’église de Ulnes, dont les riches draperies rappellent cependant le Maître des Légendes de Bergen. Nous voyons donc par le livre de dessin, la bible de Haakon V, et les retables de Bø et d’Ulnes, que l’école d’Oslo sera en quelque sorte le pont jeté entre le style français et celui de Bergen, entre les traditions françaises plus classiques, et les tendances vers le baroque de l’école de Bergen. PEINTURE DE GENRE DANS LES LIVRES DE LOIS Les livres de lois du moyen âge nous montrent les débuts d’une peinture de genre intéressante. Un exemple nous en est fourni par les miniatures dont Maître Honoré illustra les décrétales de Gratien. Nous retrouvons les mêmes débuts dans nos propres livres de loi et dans les manuscrits islandais, qui réflètent plus ou moins l’art norvégien de l’époque. C’est ainsi que le manuscrit des lois norvégiennes connu à Copenhague (gl. Kgl. Saml. 1154 fol.) cons tient une belle et intéressante miniature se rattachant à l’art de cour de Oslo sous Haakon V. Nous avons à faire dans ce manuscrit à un maître fort habile qui nous donne une idée fort nette du style de cour d’Oslo. A côté de la Bible d’Haakon V, il exista aussi un recueil illustré de lois destiné à ce même roi. D’après les manuscrits islandais on sait qu’il y eut 3 manières norvégiennes d’illustrer ces recueils de lois islandaises. Nous n’en connaissons qu’une directement, celle du recueil de Haakon V; les deux autres apparaissent seulement à travers les répliques islandaises. C’est encore dans les manuscrits islandais que l’on retrouve les vieilles chroniques norvégiennes illustrées de scènes historiques norvégiennes. Les maisons d’habitation n’ont conservé que peu de traces de cette peinture profane. Un seul exemple, le plafond de Lødve, montre en tout cas l’union de la peinture avec l’architecture de nos maisons de bois. LA PEINTURE SUÉDOISE ET LA PEINTURE DANOISE Nous avons 3 séries de peintures suédoises, sans doute apparentées à la peinture de l’Europe, ce sont principalement Dädesjö, Björsäter et Råda. On remarque dans la peinture suédoise les op* positions et contrastes si caractéristiques de l’école d’Oslo. L’auteur croit qu’on peut les rattacher à une école déterminée, celle de Linköping, où les traditions locales s’allieraient à l’influence d’Oslo. L’exemple le plus témoignant à l’appui de cette opinion se trouve à Dädesjö, où le vieux style d’Oslo se devine. Alors qu’au contraire toutes les contradictions du style plus moderne d’Oslo s’accusent à Râda et Björsäter. A Râda, c’est le style de cour d’Oslo, tout imprégné du goût français, qui prédomine; à Björsäter au con* traire, nous voyons s’affirmer les tendances vers le baroque que Bergen avait léguées à Oslo. L’intéressant retable de Lögum, où l’influence de l’Europe occidentale est nettement marquée, s’éloigne davantage des peintures norvégiennes qui nous restent. NOS PEINTRES, ET LA LÉGENDE DE LA VIERGE MARIE AIDANT UN ARTISTE POURSUIVI PAR LE DIABLE L’auteur examine ici les documents écrits, qui du reste sont fort rares, sur nos peintres du moyen âge. D’après la loi de la ville, les peintres à Bergen demeurent dans une rue spéciale, entre les armuriers et les orfèvres. On parle d’eux dans quelques docu* ments. Nous ne trouvons qu’un nom: Klemens (Stavanger, 1299). Nous avons conservé un manuel de dessin et un manuel technique de peinture destinés à ces artistes. L’auteur passe alors en revue une série de modèles d’architecture peints par nos maîtres et une suite de peintures architecturales trouvées dans les manuscrits. On parle parfois d’eux dans les recueils de légendes, mais chez nous comme ailleurs manquent les sources écrites qui pourraient fournir une base documentaire à l’histoire de l’art du moyen âge. LE COLORIS AU MOYEN AGE ET L'ÉCOLE NORVÉGIENNE Si l’on cherche les manifestations typiques de l’art du coloris au moyen-âge, il ne suffit point de remonter aux manifestations les plus connues des 255