Norges Malerkunst I Middelalderen
Forfatter: Harry Fett
År: 1917
Forlag: Alb. Cammermeyers Forlag
Sted: Kristiania
Sider: 256
UDK: st.f. 75(48) Fett
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écoles de Londres et de Paris; il faut aller plus loin
et nous trouvons sur notre chemin Byzance, la grande
ville artistique du moyen-âge.
Byzance a été pendant tout le moyen-âge la ville
conservatrice des formes de l’art antique et aux por«
tes de Byzance commence l’Orient. Là se conservaient
les restes de l’impressionisme antique et s’y dévelop=
pait en même temps l’art polychrome oriental.
Dans les peintures du moyen-âge nous retrouvons
sans cesse les deux courants: la polychromie orientale
est considérée comme plus distinguée et plus aristo«
cratique, tandis que le coloris impressioniste reste un
élément populaire dans l’art, mais dont il convient de
toujours tenir compte dans une étude des peintres du
moyen«âge. Il existe parallèlement avec tant d’autres
des motifs antiques.
Nous le retrouvons aussi bien dans le dessin que
dans la couleur; il se manifeste au 13e siècle et durant
la pré«renaissance. Deux courants dirigent donc les
peintres du 13e siècle: la polychromie orientale et
l’impressionisme antique, et des tentatives sont faites
pour obtenir aussi bien des effets de couleur que de
lumière.
Le fondateur de l’école d’Oslo, le Maître d’Hit«
terdal, est le type du peintre polychrome et son style
est essentiellement linéaire. C’est le cas de presque
tous les maîtres d’Oslo, tandis que l’école de Bergen
travaille surtout à perfectionner le coloris.
Le Maître d’Ulvik possède une gamme de couleurs
extrêmement riche et fait continuellement de nouveaux
essais.
Le Maître de Kinsarvik simplifie cette gamme de
couleurs et cherche par contre à intensifier les effets.
C’est pour ainsi dire, un dramaturge de la couleur.
Ce sentiment dramatique de la couleur s’harmonise
et s’adoucit chez le Maître des miracles; le caractère
haché de sa peinture semblerait, autrement, inquiet et
tourmenté. Le Maître de la Légende est naturaliste
et emploie consciemment les effets de lumière dans
sa façon de traiter le coloris.
Le Maître de la Vie était un coloriste conservateur
qui se rapproche probablement du vieux style ecclé-
siastique. En mariant le style archaïque avec le
coloris plus moderne, le Maître de la «mater mise«
ricordiae» s’efforce d’ouvrir à l’art des voies nou«
velles.
En réagissant contre ce sentiment du coloris et
en reprenant l’ancien style linéaire, le Maître de
Samnanger cherche à produire un effet de coloris
par l’accord de la ligne avec les couleurs plates et
fondamentales, et a orienté l’art du coloris vers des
directions nouvelles.
C’est avec cette dernière tentative que prend fin
l’oeuvre de l’école de Bergen.
Oslo maintint longtemps ses traditions conserva«
trices quant au sentiment de la couleur. Mais cependant,
lorsque la cour se transporta à Oslo, le colorisme de
Bergen y fit sentir son influence.
L’école de Nidaros commença, en opposition à
Bergen, par le polychromisme: elle se rallia plus tôt
qu’ Oslo au coloris de Bergen, mais en conservant
toujours son cachet original.
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