Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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Dans ce but, la feuille supplémentaire ajoutée pendant l’Exposition universelle, devient une partie
définitivement adhérente au Journal.
Inutile de répéter le programme donné à la création de cette feuille; j’ajouterai seulement que je
me suis préoccupé de donner à la rédaction la plus grande extension possible, et à ce sujet je dois me
dégager complètement de la responsabilité des travaux de mes collaborateurs, dont les idées pourront
quelquefois se heurter et se trouver en contradiction avec mes apprécialions personnelles, — c’est dire
que je laisse le champ libre à Lous.
Déjà M. A. Luchet a commencé dans les Arts parisiens la si intéressante Histoire du Meuble; l'Essai
sur la Poterie française, de M. H. du Cleuziou, se développe et donne une idée de la quantité énorme
des matières et de l’attachante étude qu’il va offrir à nos lecteurs; la remarquable conférence de
M. Guichard, sur la décoration intérieure de nos appartements, est arrivée à ses conclusions; et l’Expo-
sition universelle fournit un vaste champ à la Chronique.
Cependant mes efforts ne se borneront pas là.
Le présent numéro contient le premier chapitre d’une histoire de la Peinture sur Verre, par un de
nos artistes les plus distingués, M. Eugène Oudinot, dont je reproduis un remarquable vitrail qu’il a
exécuté pour la Cathédrale de Limoges.
M. Prisse d’Avesnes, le savant auteur du grand ouvrage sur l’Egypte, m’a promis un travail sur Y Art
arabe, si complétemenf inconnu de nos contemporains. Je ferai paraître aussi une histoire delà Ferronnerie
et de la Serrurerie d'Art, de M. Gillon, (Architecte le plus autorisé en cette matière. Enfin M. Jean du Boÿs
continuera à émailler le Journal de ses charmantes causeries sur les artistes de la Renaissance.
R. PFNOR.
Paris, ce 1er juillet 1867.
SOMMAIRE
GRAVURES : Faïence de Rouen. — Crédence en bois de chêne. — Vitrail de l’église de Saint-Pierre de Limoges. —
Sculptures de l’Allambrah.
TEXTE •• Explication des Gravures, H. do. G. - La peinture sur verre, Eue. Oudinot. — Essai sur ïhistoire de la poterie
française, H. du Cleuziou. — Les Arts parisiens, A. Luchet. — Bulletin, R. Pfnor. — Chronique de ['Exposition univer-
selle, H. du Cleuziou.
FAÏENCE DE ROUEN.
(Nos d’ordre 79 et 80)
On a tour à tour contesté aux potiers de Rouen et leur ancien-
neté et leur originalité. Les uns les font primitivement venir de
Nevers, les autres les traitent d’imitateurs de l’Italie, de pasti-
cheurs de Delft, etc., etc. Nous n’avons pas ici à faire l’histoire
de Custode, le soi-disant Nivernais; de Maclou Abasquène, le soi-
disant Italien ; de Poirel. de Granval, le soi-disant ami passionné
de la Hollande, ni même à soutenir la personnalité si française
dans la plus large acception du mot de la faïence de Rouen. Elle
se défend suffisamment par elle-même, et il faut avoir le regard
à préjugé d’un collectionneur pour que pareille vérité ne vous
saute aux yeux du premier abord. De plus savants ont voulu voir
du Chinois spécialement dans l’Ornementation que nous offrons
aujourd’hui aux lecteurs. Nous ne discuterons pas davantage avec
eux. Nos faïenciers normands du dix-septième siècle, cherchaient
tout bonnement à s’inspirer des dessins de Forfévrerie que la vo-
lonté royale avait forcé d'envoyer, on sait dans quelle circon-
stance, à la Monnaie. Un spécimen de cette orfèvrerie que nous
donnerons par la suite prouvera du reste suffisamment l’opinion
que nous émettons aujourd’hui.
Lorsque le roi, qui « avait agité, comme dit Saint-Simon, de
se mettre à la faïence » et s’était contenté de vaisselle de vermeil
et d’argent, laissant les princes et les princesses du sang manger
dans la terre, lorsque le roi se priva de sa vaisselle d’or, le goût
de la faïence envahit un moment, de par le duc d’Antin, Versailles
et la cour. Rouen fabriqua nombre de vases, de plats, de brocs,
d’assiettes et chercha nécessairement l’imitation de ces « admira-
bles façons d’orfèvrerie » qui disparaissaient dans le creuset de
M. Launay. Les œuvres de cette époque sont marquées d’une
fleur de lis. Notre vase possède cette marque, et nous osons le
donner comme type pur de la faïence, « au décor bleu sur émail
blanc du siècle de Louis XIV. »
CRÉDENCE EN BOIS DE CHÊNE.
( Nos d’ordre 73 et 76)
Nous donnerons l’explication de ce beau meuble dans un de
nos numéros prochains , en même tehips que les planches de
détail formant monographie complète.