ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 427 Forrige Næste
le monopole de la fabrication des verreries : celles d’Alexandrie alimentaient presque à elles seules les besoins du luxe à Rome; les vases de verre, à cette époque, rivalisaient avec les vases d’or, et l’empereur Aurélien obligeait les Egyptiens à fournir tous les ans une certaine quantité de leurs produits de verrerie (Barthélemy, Voyage en Italie, p. 238). On voit dans Strabon (livre XVI) que les Romains eux-mêmes connaissaient la pratique de cet art. Les Grecs, par leurs rela- tions avec les peuples asiatiques, surent apprécier de bonne heure l’usage du verre, et connurent aussi le moyen de le fabri- quer. A quelle époque fut-il employé pour les vitres? Sénèque nous apprend que ce fut de son temps qu’on en inventa l’usage. Cette assertion a été longtemps contestée; on prétendait que ces vitres n’étaient autre chose que la pierre spéculaire ou talc; mais les fouilles d’Hereulanum et de Pompéi, ensevelies sous la lave du Vésuve, en l’an 79 de notre ère, ont prouvé d’une ma- nière incontestable l'existence du verre à vitre dans ces villes où l’on retrouva le verre et le châssis. Le juif Philon, dans un pas- sage de la Relation de son ambassade vers ! Empereur Caligula, fait allusion à l’emploi des vitres. Pline fixe sous Néron la création des verreries à Rome. Par des fragments que nous avons eu le rare bonheur de tou- cher, nous avons acquis la certitude qu’antérieurement à cet em- pereur, on fabriquait à Rome du verre à vitre : dans le musée du Vatican et dans les collections particulières, il y a des pièces qui remontent bien au delà de cette époque et qui sont de la plus merveilleuse exécution. Au quatrième siècle, le verre à vitre fut employé pour les églises, comme le montrent les écrits de Lactance et de saint Jérôme. Une lettre de Sidoine Apollinaire à Hespérius permet- trait d’afflrmer qu’au cinquième siècle l’église de Saint-Patiens, à Lyon, était garnie de vitraux coloriés. Voici le texte, tel que le donne M. l’abbé Bouet, curé de Saint-Just {Bulletin monumental, t. V) : Ae sub versicoloribus figuris vernans herbida crusta saphiratos flectitper prasinum vitrum tapillos... etc. Le moine Fortunat, contemporain de Grégoire de Tours, au sixième siècle, parle des verrières des églises en poète et en homme qui a vu. Il dit : Prima capit radios vitreis oculata fenestris Artificisque manu clausit in arce diem Cursibus auroræ vaga lux laquearia complet Atque suis radiis et sine sole micat. Au septième siècle, saint Bède et saint Benoît, supérieurs des monastères de Jarrow et de Wearmouth firent venir de France du verre et des ouvriers pour vitrer leurs églises ; l’effet en était si beau que se répandit cet adage, qu’il n’y a point de ténèbres pour l’église de Jarrow. A la même époque, James Wilfrid avait fait venir du continent des vitres et des vitriers pour fermer la cathédrale d’York que saint Paulin avait fait bâtir. Cependant on ne connaît guère de vitraux à figures antérieurs au onzième siècle, et il est presque impossible de classer ces verrières avec exactitude. Mais à partir du commencement du douzième siècle jusqu’à la Renaissance, c’est par milliers qu’on vit naître les belles produc- tions d’un art qui faillit ensuite disparaître et dont on peut encore admirer les restes aujourd’hui; restes souvent magnifiques et qui sont les meilleurs sujets d’étude pour les peintres-verriers mo- dernes. Après avoir tracé à grands traits la marche progressive de la peinture sur verre, persuadé que ces notions préliminaires ne sauraient déplaire au lecteur, nous nous proposons de lui expli- quer les procédés modernes de la fabrication des vitraux et lui montrer, par des dessins accompagnant le texte, les types les plus caractérisés de cet art que nous cultivons avec prédilection. Eue. Oudinot. ESSAI SUR L’HISTOIRE DE LA. POTERIE FRANÇAISE m Les Symboles (suite) : l’OEuf. — Traditions grecques, phéniciennes, etc.; la Gourde. (suite) Nous avons cherché jusqu’ici, dans nos études sur l’art de terre, chez les Gaulois, à retrouver les formes qui symbolisaient les traditions de la grande famille primitive. Rattachant à ces formes des coutumes identiques aux différents peuples, nous avons indiqué le plan d’un travail qu’il ne nous est pas loisible d’esquisser, ici surtout, travail qui demanderait la vie de plusieurs générations et dont la portée serait immense. Les ressemblances des races dans leurs usages, leurs langages, leurs armes, leurs objets d’art, leurs mœurs, leurs constitu- tions, etc. Nos explications du lotus, pour n’être qu’ingénieuses, nous ont paru pourtant suffisamment vraisemblables pour exiger le déve- Fig. 38. Fig. 39. Fig. 38. — Vase à libations (Égyptien). Musée du Louvre. (Hauteur, 37 cent.) Fig. 39. — Vas<j à libations (Étrusque). Musée du Louvre (Hauteur, 36 cent.) loppement que nous leur avons donné. Sans pousser plus loin la comparaison des peuplades de l’Amérique, des races asiati- ques et africaines avec les Celtes d’Europe, nous nous bornerons désormais à indiquer plus particulièrement, dans l’époque qui nous occupe, les similitudes de la vieille Gaule avec les peuples du Nil les points de contact sous le seul rapport céramique de l’E-