Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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le monopole de la fabrication des verreries : celles d’Alexandrie
alimentaient presque à elles seules les besoins du luxe à Rome;
les vases de verre, à cette époque, rivalisaient avec les vases
d’or, et l’empereur Aurélien obligeait les Egyptiens à fournir
tous les ans une certaine quantité de leurs produits de verrerie
(Barthélemy, Voyage en Italie, p. 238).
On voit dans Strabon (livre XVI) que les Romains eux-mêmes
connaissaient la pratique de cet art. Les Grecs, par leurs rela-
tions avec les peuples asiatiques, surent apprécier de bonne
heure l’usage du verre, et connurent aussi le moyen de le fabri-
quer.
A quelle époque fut-il employé pour les vitres? Sénèque nous
apprend que ce fut de son temps qu’on en inventa l’usage.
Cette assertion a été longtemps contestée; on prétendait que
ces vitres n’étaient autre chose que la pierre spéculaire ou talc;
mais les fouilles d’Hereulanum et de Pompéi, ensevelies sous la
lave du Vésuve, en l’an 79 de notre ère, ont prouvé d’une ma-
nière incontestable l'existence du verre à vitre dans ces villes où
l’on retrouva le verre et le châssis. Le juif Philon, dans un pas-
sage de la Relation de son ambassade vers ! Empereur Caligula, fait
allusion à l’emploi des vitres.
Pline fixe sous Néron la création des verreries à Rome.
Par des fragments que nous avons eu le rare bonheur de tou-
cher, nous avons acquis la certitude qu’antérieurement à cet em-
pereur, on fabriquait à Rome du verre à vitre : dans le musée du
Vatican et dans les collections particulières, il y a des pièces qui
remontent bien au delà de cette époque et qui sont de la plus
merveilleuse exécution.
Au quatrième siècle, le verre à vitre fut employé pour les
églises, comme le montrent les écrits de Lactance et de saint
Jérôme. Une lettre de Sidoine Apollinaire à Hespérius permet-
trait d’afflrmer qu’au cinquième siècle l’église de Saint-Patiens, à
Lyon, était garnie de vitraux coloriés.
Voici le texte, tel que le donne M. l’abbé Bouet, curé de Saint-Just
{Bulletin monumental, t. V) : Ae sub versicoloribus figuris vernans
herbida crusta saphiratos flectitper prasinum vitrum tapillos... etc.
Le moine Fortunat, contemporain de Grégoire de Tours, au
sixième siècle, parle des verrières des églises en poète et en
homme qui a vu. Il dit :
Prima capit radios vitreis oculata fenestris
Artificisque manu clausit in arce diem
Cursibus auroræ vaga lux laquearia complet
Atque suis radiis et sine sole micat.
Au septième siècle, saint Bède et saint Benoît, supérieurs des
monastères de Jarrow et de Wearmouth firent venir de France
du verre et des ouvriers pour vitrer leurs églises ; l’effet en était
si beau que se répandit cet adage, qu’il n’y a point de ténèbres
pour l’église de Jarrow.
A la même époque, James Wilfrid avait fait venir du continent
des vitres et des vitriers pour fermer la cathédrale d’York que
saint Paulin avait fait bâtir. Cependant on ne connaît guère de
vitraux à figures antérieurs au onzième siècle, et il est presque
impossible de classer ces verrières avec exactitude.
Mais à partir du commencement du douzième siècle jusqu’à la
Renaissance, c’est par milliers qu’on vit naître les belles produc-
tions d’un art qui faillit ensuite disparaître et dont on peut encore
admirer les restes aujourd’hui; restes souvent magnifiques et qui
sont les meilleurs sujets d’étude pour les peintres-verriers mo-
dernes.
Après avoir tracé à grands traits la marche progressive de la
peinture sur verre, persuadé que ces notions préliminaires ne
sauraient déplaire au lecteur, nous nous proposons de lui expli-
quer les procédés modernes de la fabrication des vitraux et lui
montrer, par des dessins accompagnant le texte, les types les
plus caractérisés de cet art que nous cultivons avec prédilection.
Eue. Oudinot.
ESSAI
SUR
L’HISTOIRE DE LA. POTERIE FRANÇAISE
m
Les Symboles (suite) : l’OEuf. — Traditions grecques, phéniciennes, etc.;
la Gourde.
(suite)
Nous avons cherché jusqu’ici, dans nos études sur l’art de
terre, chez les Gaulois, à retrouver les formes qui symbolisaient
les traditions de la grande famille primitive. Rattachant à ces
formes des coutumes identiques aux différents peuples, nous
avons indiqué le plan d’un travail qu’il ne nous est pas loisible
d’esquisser, ici surtout, travail qui demanderait la vie de plusieurs
générations et dont la portée serait immense.
Les ressemblances des races dans leurs usages, leurs langages,
leurs armes, leurs objets d’art, leurs mœurs, leurs constitu-
tions, etc.
Nos explications du lotus, pour n’être qu’ingénieuses, nous ont
paru pourtant suffisamment vraisemblables pour exiger le déve-
Fig. 38. Fig. 39.
Fig. 38. — Vase à libations (Égyptien). Musée du Louvre. (Hauteur, 37 cent.)
Fig. 39. — Vas<j à libations (Étrusque). Musée du Louvre (Hauteur, 36 cent.)
loppement que nous leur avons donné. Sans pousser plus loin
la comparaison des peuplades de l’Amérique, des races asiati-
ques et africaines avec les Celtes d’Europe, nous nous bornerons
désormais à indiquer plus particulièrement, dans l’époque qui
nous occupe, les similitudes de la vieille Gaule avec les peuples
du Nil les points de contact sous le seul rapport céramique de l’E-