ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
>Xc> 6 Gtfj Chez les Grecs, de l’accouplement mystérieux du beau cygne de l’Eurotus et de la femme de Tindare naquit aussi, selon les uns, Hélène,!’Amour qui perdit Troie, et la funeste Clytemnestre; selon d’autres, Castor et Pollux, le type sublime de l’antique pa- ternité des héros. L’œuf de Pâques, chez nous, serait-il un symbole de la résur- rection ? indiquerait-il la renaissance de l'année, le printemps? Je laisse à de plus compétents le soin de trancher la question. A l’angle de certains sanctuaires, ordinairement entourés de légendes, du pays d’Armor, on trouve des pierres sacrées d’ori- gine antérieure à toute espèce de plantation de croix dans ces contrées, pierres inexpliquées jusqu’à ce jour, qui ont la forme de l’œuf et sont percées d’un trou à la partie supérieure. Je ne veux pas remonter jusqu’au caillou de Michaux, la pierre de Tak-Kesra, couverte de caractères cunéiformes, jusqu’aux cylin- dres de Babylone ; je ne veux pas non plus parler des œufs pen- dus dans les mosquées du Caire, des faïences siliceuses chargées de têtes d’anges et de croix trouvées dans les églises chrétiennes de l’Asie-Mineure. Je ne veux pas en approcher les œufs d’ar- gent de nos pèlerinages, les œufs d’autruche placés parles marins Fig. 42. — Vase à libations Gallo-Romain. Musée Céraxnique de Sèvres. (Hauteur, 38 cent.) aux autels de Notre-Dame de Recouvrance, quoiqu’en fouillant bien, on pourrait bien trouver là quelque chose de Phéni- cien et de Persan. Mais néanmoins, de tout ce qui précède, il semble résulter que l’œuf devait jouer un rôle important dans la configuration sym- bolique des vases destinés à conserver le souvenir des êtres dis- parus (1). L’urne celtique est ovoïde, l’urne égyptienne aussi, l’urne étrusque de même {fig. 43). Plus tard la forme sacrée de- vint simplement domestique. C’est ce qui arrive, hélas ! à trop de choses; nous la retrouverons la poterie usuelle. Ici nous n’a- (1) On a voulu voir dans certain'vase trouvé par les dragueurs de la Seine, auprès du Palais de Justice, une urne cinéraire (fig. 42^), en l’assimilant aux deux spécimens que nous donnons d’un vase étrusque (fig. 39), et d’un vase égyptien (fig. 38), dont on connaît parfaitement la destination pour les peintures et les bas-reliefs si bien conservés de cette époque, nous ne vou- lons que détruire une erreur. Ce n’est qu’un vase à libations. L’anneau trou- vé sur celui de ['Exposition universelle manquait dans l’origine à celui de Sèvres, il a été fabriqué depuis quelques années. vons voulu chercher que son origine et la déterminer d’après notre opinion personnelle. Nous fiant à la grande liberté prêchée par un Gaulois qui n’est pas assez connu, Grano de Bergerac : « On est libre de supposer tout ce que l’on voudra dans les sujets, pourvu que, par ces suppositions, on rende raison de leurs appa- rences. » Henri du Cleuziou. (La suite prochainement.) LES ARTS PARISIENS. LE MEUBLA ( Suite ) L’ameublement français véritable, unissant les deux qualités divines, le bon et le beau, fut positivement à son apogée sous Louis XIII. L’orageuse enfance de Louis XIV dut s’en contenter; la Fronde, pas plus qu’autrefois la Ligue, ne laissait aux arts de loisir pour innover. Et c’est ici peut-être le cas de dire que les célèbres meubles flamands, lits, sièges, tables, si cher rachetés depuis, et dont on place la gloire à cette époque, étaient presque tous sortis de France. En les vendant aux autres, nous les avions dénaturalisés et probablement oubliés, ce qui explique notre admiration présente quand nous voyons reparaître les copies qu’on nous en a volées. Cependant Yébénisterie, une industrie nouvelle, trouva une fente, pour naître, entre Richelieu et Mazarin, les deux hommes rouges. Les huchiers s’étaient faits bijoutiers en bois depuis quel- que temps déjà; car on a gardé de ceux-là des écrins à comparti- ments fort superbes, comme je ne crois pas que M. Tahan ni M. Diehl en commandent beaucoup à leurs hommes. Les ouvriers ne manqueraient guère, jamais on en eut de meilleurs, mais les acheteurs manqueraient. Les parvenus qui se bâtissent met- tront bien encore douze mille francs à une porte cochère, afin que le passant la voie et dise : « l'Heureux homme! » mais ils ne les mettront point à un meuble de chambre à coucher, fussent-ils amoureux même, par cas fortuit et remarquable! « Soyons beaux en dehors, disent-ils ; ayons la réclame et l’affiche : cela suffit pour avoir Factionnaire. » Nous savons vivre de peu quand per- sonne ne nous regarde. Poser est notre premier besoin. Les huchiers de Louis XIII s’appelèrent donc les ébénistes, de ce qu’ils travaillaient l’ébène, qui est le pbmmier noir de Mada- gascar; — nous disons le pommier parce que, là-bas, de son fruit on fait du cidre. — La boiserie actuelle remplace avanta- geusement ce pommier exotique par le poirier indigène, nigrifié à la noix de galle ou autrement. Remplacer s’entend ici en son sens absolu, être ou mettre à la place de. Quant à valoir de même, c’est une autre histoire. Que nous avons déjà remplacé de choses, ô mes amis ! Ces ébénistes vrais nous ont donné, entre autres inventions, des bahuts sur quatre pieds, appelés cabinets, encore par une sub- stitution de langue du contenu au contenant. Inimitables déses- poirs de nos jours, aux panneaux vivants, aux figures voyantes et parlantes; poèmes d’aventures de dieux et de déesses qui se croisent, se mêlent, s’enferment, se mirent ; adorablement enca- drés de moulures guillochées, de gravures à regarder et copier toute sa vie; enrichis de glaces, de travertin, de sanguine, de porter, de vert antique, merveilles de la nature et merveilles de