Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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10 cy.
CRÉDENCE (Detail).
(No d’ordre 73)
Cette planche fait partie de la monographie dont nous avons
donné dans le numéro précédent l’ensemble (n° 73), ét le pilastre,
(n° 76).
La description de ce meuble sera donnée dans un des numéros
suivants avec les derniers détails.
BRASERO EN CUIVRE REPOUSSÉ
ET
■ TRÉPIED EN FER FORGÉ.
( No d’ordre 85)
Il nous semble inutile de nous étendre sur l’utilité pratique
de ce petit meuble ; nous surmontons notre trépied en fer forgé
d’un Brasero de cuivre; mais on peut facilement se convaincre,
par la forme de ses enroulements, qu’il peut être employé pour
supporter tout aussi bien une table, une jardinière, une cuvette
ou tout autre objet.
Ces trépieds, d’un travail italien très-délicat, furent primitive-
ment destinés à figurer dans les appartements de toilette. La col-
lection Sauvageot, gravée par Edouard Lièvre, avec un texte
descriptif de M. A, Sauzay, en donne un bien plus ornemente que
le nôtre et semblablement chargé de fleurs et de vrilles dorées,
soutenant une aiguière arabe dans un bassin. M. d’Yvon, à la der-
nière exposition des arts industriels, envoya au musée rétrospec-
tif un lavoir vénitien bien plus compliqué encore, muni de sa
fontaine, d’un support pour essuie-main et d’une girouette char-
gée d’un cavalier le sabre en main. Nous en connaissons un peint
en grisaille avec des fleurs rouges, bleues, blanches, etc., que
son propriétaire a garni d’un immense plateau en cuivre re-
poussé.
La simplicité de notre spécimen le rend d’une exécution facile,
c’est à ce titre que nous le livrons aux ouvriers artistes qui pour-
ront certainement en tirer tout le profit possible.
REVÊTEMENT EN STUC
SALON DE L’EMPEREUR AU CHEMIN DE FER DU NORD
A VIENNE.
( No d’ordre 117)
Dans le dernier numéro de notre première année, nous don-
nions un revêtement en marbre du mausolée du sultan Kairbec au
Caire. L’artiste des bords du Nil avait adopté comme teinte de
fond, le jaune clair, comme coloration d’ornemonts le noir et le
rouge. Voici des détails du salon de l’empereur d’Autriche au
chemin de for du Nord, à Vienne, qui offre quelque analogie avec
l’œuvre mauresque dont nous parlions. Le fond de notre revête-
ment est également jaune clair, les ornements sont noirs.
Au premier aspect, le salon viennois a presque l’air oriental;
en décomposant la forme, on s’aperçoit de son originalité pro-
pre, et c’est cette originalité qui nous a déterminés à le prendre
comme type.
Dans le mausolée du sultan, la décoration que j’appellerai géo-
métrique pour la distinguer de la décoration végétale, est entiè-
rement mélangée, les fleurons terminent les enroulements et se
confondent avec eux. Dans l’art allemand, les rosaces, les losan-
ges, etc., sont séparés des fleurs qui s’épanouissent librement
d’elles-mêmes sans se confondre avec eux; c’est ce qui lui donne
son cachet particulier.
C’est par des comparaisons successives que l’on arrive à
former ce que l’on appelle le caractère de son œuvre. Notre
but. étant surtout de servir à ces comparaisons pour parvenir à ce
caractère, nous n’avons eu garde d’omettre celle-ci et nous la fai-
sons remarquer spécialement.
TYMPANS DE L’ÉGLISE SAINT-MARTIN,
A WORMS.
( N ° d’ordre 92 )
Il y aurait à faire sur l’introduction de l'art byzantin en Gaule
et dans les pays Germaniques, un travail fort intéressant que
nous n’avons pas le loisir d’entamer ici et qui roulerait sur les
différentes influences qu’exerça cet art, et sur l’interprétation que
le caractère particulier de certaines races crut devoir lui donner
à la mémo époque dans des régions différentes.
Le roman en Normandie choisit comme ornement les nattes,
les chevrons brisés, les méandres, les billettes, les losanges, les
zigzags, etc. Dans le Poitou il prit, au contraire, les moulures
perlées, les palmettes, les enlacements, les rinceaux, les enrou-
lements, les bandelettes.
En Bourgogne, ce furent les feuillages et l’ornementation vé-
gétale qui tenta l’imagination des vignerons.
En Auvergne, la mosaïque, reste de tradition gallo-romaine,
s’implanta sur toute la ligne. ANotre-Dame du Port, par exemple,
il y en a des indications très-curieuses. Dans les provinces voi-
sines du Rhin, nous le voyons suffisamment, du reste, par les
tympans de Worms, tout en restant très-orientaux, les architectes
penchèrent comme en Bourgogne vers la décoration prise à la
végétation de leurs verdoyants coteaux. La vie habituelle joue
dans l’histoire de l’art un rôle qu’on semble vouloir laisser en
oubli.
C’est toujours à cela pourtant qu’il faut revenir quand on veut
bien s’imprégner de la tendance d'une nation à n’importe quel
âge de sa vie sociale. L'art, le vrai art, puise toujours ses inspi-
rations dans la nature qui l’environne; c’est à cette grande
nourrice qu’il faut en définitive revenir quand même, revenir
toujours.
H. du C.
LES ARTS PARISIENS.
LE MEUBLE
( Suite )
Depuis rétablissement définitif de Yébénisterie dans notre meu-
ble au dix-septième siècle, on ne retrouve plus le beau bois mas-
sif que dans les sièges; encore y est-il recouvert d’or ou affligé de
peinture. Ou bien on l’emploie en lambris, lesquels suppriment les
armoires et cachent des placards dans l’intérieur des murs : ce qui
maintenant tend à disparaître, le propriétaire ne trouvant jamais
qu’on ait assez de meubles pour le garantir. Adieu, sous Montes-
pan et Lavallière, les grands meubles des chevaliers aux puis-
sants panneaux en cœur de chêne durci au feu comme les ar-