ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
d un grand plateau) servait d’ordinaire aux domestiques, La platine était destinée à garantir des éclaboussures de la cire les ajustements des belles dames, que procédaient pompeuse- ment Marinette, Lisette ou Nicolle. On en rencontre des types accrochés au milieu des casserolles dans nombre de cuisines de vieux châteaux. Quelquefois le plateau augmenté d'un manche était démesurément grand. — Après venait le chan- delier à crochet que l’on suspendait à une potence. Des cré- maillères en formaient souvent le complément indispensable. Ils avaient leur place dans les antiques foyers de famille sous le manteau de la cheminée. Le nôtre peut s’accrocher au besoin, peut se poser sur un meuble à 1 occasion ; la (orme en est des plus originales et sa parfaite commodité en fait un objet d’un usage on ne peut plus agréable et digne de figurer dans nos ameublements intérieurs. MONTRE DE MADAME DE SÉVIGNÉ. (N« d’ordre 56 ) G est du château des Rochers que nous est venue cette mon- tre, ancienne relique de la bonne mais cruelle amie de Fou- quet, de la rancuneuse cousine de Bussy, de la trop aimante mère de madame de Grignan. Combien de fois oublia-t-elle les heures tout en la regardant, lorsqu’elle errait dans l’allée solitaire au fond du mail, dans l’avenue de ['infini, délivrée de l’étiquette de la cour et de la pédanterie des sots, abritée dans 1 ombre si calme de ces « pauvres Rochers » comme elle aimait à les nommer? Nul ne le sait. Mais cette compagne fidèle ne dut jamais laisser passer de sa mémoire l’instant où « l’ordinaire » lui apportait les lettres si désirées de l’ingrate « Reine de la Provence. » Pauvre « maman mignonne. » Il reste peu de souvenirs de la marquise dans cette patrie bre- tonne, qn elle eut le malheur de ne pas assez comprendre : son ht, quelques fauteuils, un livre de comptes et des por- traits de famille. La montre, avec la tradition de sa primitive maîtresse, a passé dans des mains qui en connaissent toute la valeur. On sent que le choix d’une femme de goût a présidé à l’ac- quisition de cet objet. Les ornements du revers comme ceux du cadran sont d’un luxe plein de richesse. Tout, est digne de servir de modèle à nos orfèvres, à nos ciseleurs, depuis les bordures à rameaux entrelacés jusqu’aux colombes qui s’em- biassent amoureusement « sous le dais. » C’est dans cc but que nous avons obtenu la communication de ce délicieux bijou, pour le livrer à leurs judicieuses méditations. REVÊTEMENT EN MARBRE DU MAUSOLÉE DU SULTAN KHAIRBEK AU CAIRE (No d’ordre 34) Il serait bien difficile de distinguer dans l’art arabe, la par- tie vidiment aiabe de cot art. La nisin qui tenait 16 cimeterre pouvait forcer un Copte et un Grec à bâtir une mosquée à la Mecque, mais ne devait pas savoir dessiner elle-même le plan d’une coupole ou le tracé d’une fleur. Où sont leurs monuments avant leur conquête? Ils n’en ont pas. L imagination d un soldat no peut dépasser le poncif. Aînis du mélange des nutions soumises par le glaive du pro- phète naquit une sorte de race, que l’on devrait simplement appeler orientale, qui transporta partout ses traditions artis- tiques et parla fusion des éléments persans, hindous et autres, opéra dansl Afrique et dans 1 Espagne ce que les autres Lévan- tins firent, comme nous le disions tout à l’heure, dans les pays du nord, avec une seule différence : les types créés par eux subsistèrent indéfiniment. Nous en avons la preuve dans notie estampe, où nous trouvons un revêtement de marbre que l’on dirait presque du treizième siècle et qui fut construit au seizième en plein Caire, ce qui ne nuit du reste en rien à la beauté de cette œuvre. Un simple regard été sur cette brillante mosaïque le démontre suffisamment. ASSIETTES EN FAÏENCE DE ROUEN. (No d’ordre 51) Il y a quelques années la mode était à la faïence italienne. Nos musées, nos collections particulières, nos cabinets d’ama- teurs, regorgeaient de majoliques, sc remplissaient d’aiguiè- res et des plats d’Urbino, de Castel Durante, de Venise et de Monte-Lupo. On semblait ne pas se douter de l’existence de la faïence française. Tout à coup l’Hôtel de Cluny ouvrit une de ses salles à une collection d’un genre extrêmement nou- veau. On s’étonna, on regarda, et l'on s’étonna bien plus encore. Rouen, Nevers, Strasbourg, Lille, Moustiers ! com- ment, ces chefs-d’œuvre, nous les avions chez nous et nous allions nous pâmer d aise ailleurs. Et, par Gargamelle et Graiiil-Gousicr, où donc aurait-on trouvé réunies tant de joie, de gaieté, de fantaisie gauloise que sur celte bonne terre de France. La collection de M. Levéel avait fait une révolution. II suffit d entrer à l’Exposition universelle, dans la partie française de la faïence, pour s’en convaincre. Hélas, on s’est montré bien ingrat pour le patient chercheur qui nous avait révélés à nous-mêmes. Bien peu savent que c est à lui que nous devons ce renouvellement d’un art qu’on croyait anéanti parmi nous. Nous aurons à revenir sur ce mouvement inauguré par M. Levéel et nous nous efforcerons de réparer l’oubli des nôtres, en publiant le plus souvent que faire sc pourra, des spécimens de ces admirables produits de la grande céramique française. H. du C. Paris. — Typ. Rouge frères, Dunon et Fresné, rue du Four, 43