Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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i™ ANNEE
SOMMAIRE.— Miniature tirée d’une Bible grecque.— Chandelier en fer—
Montre de. Madame de Sévigné.— Revêtement en marbre du mausolée
du sultan Khairbek ou Caire. — Assiettes en faïence de Rouen. .
ORNEMENTATION
USUELLE
EXPLICATION
DES
GRAVURES
MINIATURE TIRÉE D’UNE BIBLE GRECQUE.
( Nos d’ordre 40 et 41 )
Nous n’avons pas à faire ici l’histoire de l'art byzantin, à
en rechercher l’origine, à démontrer ses rapports immédiats
avec l’Inde et la Perse. Nous n'avons pas à prouver comment
le profond Orient vainquit momentanément Rome, et s’im-
posa de nouveau, avec toutes ses fantaisies et ses richesses,
aux dominateurs du munde. Pareil travail nous écarterait
trop du modeste cadre de nos études. Il ne nous appartient
pas d’indiquer la route que suivit, antérieurement aux croisa-
des, ce nouvel art, pour pénétrer en France. D’autres ont
raconté ce voyage et comment par le nord il réchauffa la
barbarie de Charlemagne et de ses Francs, et comment par le
sud ramené dans les nefs de Venise, il se révéla tout à coup
à Limoges, au centre de l’Aquitaine, Limoges, première
station des trafiquants en route vers l’Irlande, l’Ecosse et la
Bretagne.
Bornons-nous à l'ornementation, à l’arabesque. Si, dans
l’architecture, la révolution que nous indiquions tout à
l’heure se fit violemment sentir, dans l’ornementation, elle
marqua son empreinte d’une manière encore plus absolue.
Notre miniature, tirée d’une Bible appartenant à la Biblio-
thèque du Louvre, en est une preuve éclatante.
Tout est persan, tout est indien, dans cette œuvre, depuis
les fleurons des angles dt du sommet, depuis les bizarres
encoignures de la base, jusqu’aux enchevêtrements symétri-
ques du centre.* On sent comme un rayon du soleil asiatique
dans ces feuillages si colorés. Ce n’est pas en voyant s’effeuil-
ler des roses sur le bras blanc d’une jeune Grecque que l’ar-
tiste aurait trouvé le fond d’or de ses capricieux dessins, mais
bien en regardant se soulever au souffle du punkah, un semis
de fleurs, sur le sein bronzé d’une bayadèra, antique esclave
des dieux.
Féconde et vénérable mère du monde, jamais l’Européen
ne s’est rapproché d’elle, sans faire jaillir de son sein comme
une sorte de lumière, et tous les Albion n ont môme pu par-
venir à étouffer jusqu’à ce jour les flammes de son foyer
béni.
CHANDELIER EN FER.
(No d’urJre 67)
Le chandelier que représente notre gravure tient le milieu
entre le flambeau proprement dit et le chandelier de service.
Le flambeau, toujours destiné à être placé sur une table ou
sur un meuble quelconque, était large par la base et fort élevé
de tige; nous pouvons signaler comme spécimen du genre,
sous Henri II, le chandelier d’Oiron, sous Louis XIII, les
flambeaux à pans coupés si répandus en France, sous
Louis XIV, les modèles exécutés d’après les dessins des grands
artistes de l’époque et la plupart du temps ornés de figurines.
— Le chandelier de service ou chandelier ä platine (muni