ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
Il s agit de degager des choses dont nous allons nous occuper, et de mettre en lumière ces lois, ces règles, ces convenances, ces raisons d'être. C’est ce que nous allons nous efforcer de faire. Nous voici dans une de ces larges voies tout inondées d’air et de lumière, monumentales hier encore, aujourd’hui à peine suf- fisantes, dont nous ont dotés la haute raison et la prévoyante volonté du chef de l’État, si heureusement secondées par un de nos plus grands édiles. Regardez les façades de ces maisons. N’est-il pas vrai, quoi qu en puissent dire des esprits chagrins, exclusifs admirateurs du passé, contempteurs systématiques du présent, que plusieurs cl entre elles sont vraiment belles? Que les lignes générales y sont bien pondérées ? Que les détails en sont heureux ? Que la sculpture décorative s’y marie agréablement à l’architecture ? Mais ne nous attardons pas à la contemplation de ces qualités extérieures. Franchissons le seuil de la porte et voyons si l’inté- rieur répond à ces beaux dehors. Entrons. La température n’est plus celle que je quitte à l'instant; un courant d’air froid m’enveloppe et me glace. D'où vient cette brusque et fâcheuse transition ? De l’absence d'une cloison vitrée qui devrait séparer l’entrée de la rue de celle de la cour inté- rieure. Montons bien vite... Nous voici dans une première pièce; c’est ce que l'on continue de nommer le vestibule. Dans ce réduit insuffisant, 1 obscurité a remplacé la lumière de jadis. Tra- versons-Ie sans regret et entrons dans la salle à manger, la salle à manger du dix-neuvième siècle!... Et ici, par une heu- reuse rencontre, il en existe deux : celle des jours ordinaires et celle des jours de gala. Dans la première, les sièges et les rideaux sont en reps de laine, des panneaux en papier velouté. De petites étagères sup- portent de petites tasses d’enfants et de hautes curiosités de pou- pées... Qu ctes-vous devenus, ô nos beaux plats décoratifs d’au- t refois, et pourquoi n’étes-vous pas là, ceux de nos maîtres potiers d’aujourd’hui ? Un lustre suspendu au plafond traîne presque sur la table. Ou changez ce lustre contre un plus petit, ou faites un plafond à sa taille. Le premier moyen est plus simple; le second, plus coûteux. Vitelhus l’a pratiqué. Vous connaissez l’histoire. Des pêcheurs lui avaient fait hommage d'un poisson de telle dimension qu’il ne se trouva pas de plat assez grand pour le recevoir. Il en fit faire un. Quant à la façon de l’accommoder, les Pères Conscrits furent consultés. Berchoux l'a écrit : Le Sénat mit aux voix cette affaire importante Et le Turbot fut mis à la sauce piquante. Mais quelle odeur nous arrive ? ne sentez-vous rien ? Déjà, si Brillat-Savarin a dit vrai, vous pouvez dire au maître de céans ce qu’il est, car vous savez ce qu’il mange, ce qu’il a mangé hier du moins. Ces sièges en reps, ces rideaux en reps, ce papier velouté, autant d’éponges gourmandes et indiscrètes qui ont gardé les parfums et racontent le menu du repas de la veille. Ainsi, sur les vieux palimpsestes, sous l’écriture des moines du moyen âge, vous voyez parfois apparaître quelque mention des choux au lard dont Horace régalait les paysans de la Sabine, ses bons voisins de campagne. Mais passons dans la salle à manger d’apparat, et voyons com- ment les décorateurs du jour, qui régnent despotiquement chez nous, nos maîtres tapissiers enfin, combinent et règlent nos inté- rieurs. Ici, ils ont visé au sérieux. Encore des rideaux aux teintes sombres et sévères, la table, les sièges, les panneaux, les buffets, tout cela est en bois noir teint. C’est évidemment une salle à manger de première classe. Pour la compléter, il ne faudrait qua quelques panaches noirs sur le fronton des meubles, et tandis que les convives seront à table, qu’on y porte le cercueil que l'antique Égj pte promenait autour de ses festins ! Cela sera gai, cela exci- tera à assaisonner les bons plats de bons mots, et avec quelle éneigique plénitude agira ici ce digestif gaulois qu’on nomme le rire ! E. Guichard. ( La suite au prochain numéro.) EXPOSITION raiVERSELLE DE 1807 A PARIS. ACTES OFFICIELS COMMISSION IMPÉRIALE Arrêté concernant l’admission < t l’envoi des œuTPe8 d»ai.t. Le Ministre d’État, vice-président de la Commission impériale Vu le règlement général délibéré par la Commission impériale le 7 juillet 1865 et approuvé par décret impérial en date du 22 juillet 1865; Vu les articles 18, 19, 20 et 21 dudit règlement concernant l’admission des œuvres des artistes français et étrangers ; Vu l’arrêté du 12 mai 1866 ; Vu les observations d’un certain nombre d’artistes français sur les inconvénients de la date fixée pour le dépôt de leurs ouvrages par l’arrêté susvisé, Arrête : Art. 1er. Les artistes français devront déposer ou faire déposer, au palais de l’industrie (Champs-Elysées), du 1er au 15 décembre 1866, une déclaration écrite, signée par eux, des ouvrages qu’ils désirent exposer au palais du Champ de Mars, déclaration conte- nant la désignation des œuvres et leurs dimensions. Art. 2. Le jury nommé conformément aux articles 4, 5. 6 et 7 de l’arrêté du 12 mai 1806 examinera du 38 au 25 décembre 1866 ces déclarations, et admettra d’après elles les œuvres d’une no- toriété incontestable, sans en exiger le déplacement avant l’époque fixée ci-dessous à l’article 4. Ari . 3. Les artistes qui, le 1er janvier 1867, n’auront pas reçu avis de 1 admission des ouvrages dont ils auront fait la déclaration conformément à l’article précédent, devront déposer et faire en- registrer leurs œuvres du 5 au 20 janvier au palais des Champs- Elysées. Art. 4. Les ouvrages acceptés antérieurement par le jury sur la déclaration des artistes devront être déposés par les artistes, eux-mêmes, ou par leurs fondés de pouvoirs, et enregistrés au palais des Champs-Elysées du 15 au 25 février. Paris, le 29 septembre 1866. Le Ministre d’État, vice-/résident de la Commission impériale, E. Rocher.